Dans une fin de course comparable à une classique, Gallopin (Ag2r-La Mondiale) a contré l'attaque de l'Espagnol Jesus Herrada et résisté au retour de ses poursuivants, réglés au sprint par Peter Sagan (Bora-Hansgrohe), deuxième, et Alejandro Valverde (Movistar), troisième.
"J'avais un plan: si j'avais une possibilité, je voulais essayer d'attaquer. J'ai trouvé le meilleur moment pour le faire et je suis ravi", a savouré Gallopin au micro de la chaîne publique espagnole Teledeporte.
Agé de 30 ans, le Français a devancé de cinq secondes le premier groupe où figuraient aussi Molard (Groupama-FDJ) et la plupart des grands leaders, à l'exception notable du Polonais Michal Kwiatkowski (Sky), victime d'une chute et relégué à 30 secondes du vainqueur.
"C'était un final très rapide et tout pouvait se passer, on a vu la chute de Kwiatkowski", a relevé Rudy Molard en conférence de presse. "Même si les jambes étaient là, c'était quand même très dur."
Ce succès fait beaucoup de bien à "Gallo", qui n'avait plus levé les bras depuis le mois de février et avait été contraint à l'abandon sur le Tour de France en juillet après s'être fracturé une côte aux Championnats de France. C'est sa deuxième victoire d'étape sur un Grand Tour après un bouquet conquis sur la Grande Boucle en 2014.
"Le plan était bon"
"C'est un rêve pour tout coureur de gagner sur un Grand Tour. Surtout après une saison comme celle-ci, autant de malchance... Je suis souvent tombé, j'ai été malade. Après mon abandon sur le Tour, le plan était que je vienne à la Vuelta. Et je gagne une étape, donc le plan était bon", a-t-il dit.
D'ores et déjà sélectionné pour les Championnats du monde fin septembre à Innsbruck, en Autriche, Gallopin a confirmé sa bonne forme du moment et grignoté quelques places au classement général: 7e vendredi matin, le voilà remonté au 5e rang à 59 sec de Rudy Molard, juste devant Kwiatkowski, désormais 7e à 1 min 06 sec.
"Je vais essayer de m'accrocher au classement général, du moins le plus longtemps possible", a souligné le vainqueur du jour.
"Je sais que sur le papier, ma place n'est pas dans le top 10 du général d'un Grand Tour. Une année sur le Tour de France j'avais résisté deux bonnes semaines (en 2014, NDLR). Maintenant, c'est une expérience, j'ai perdu beaucoup de poids et j'ai travaillé en montagne", a-t-il fait valoir.
Ce succès tricolore, le deuxième en deux jours après celui de Nacer Bouhanni jeudi, est en tout cas de bon augure pour le cyclisme français, qui n'avait plus détenu l'un des emblématiques maillots de leader des trois Grands Tours (jaune en France, rouge en Espagne, rose en Italie) depuis 2014... et Tony Gallopin sur le Tour de France.
Samedi, la 8e étape conduira les coureurs de Linares à Almaden sur 195,1 km, avec une seule difficulté répertoriée et une fin d'étape accidentée susceptible de perturber certains sprinteurs.
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