"Il doit être clair que certaines choses dans la police ne seront plus tolérées", a déclaré le vice-chef du gouvernement régional de l'Etat régional de Saxe, Martin Dulig, où se trouve la ville de Chemnitz dans l'ex-RDA, sur la radio publique régionale MDR.
"Il n'est pas possible que des policiers pensent qu'ils peuvent faire fuiter des choses alors qu'ils savent tout à fait qu'ils commettent ainsi un délit", a-t-il insisté.
"Nous avons un gros problème à régler, c'est un acte déplorable", a encore jugé le responsable.
Des militants d'extrême droite ont fait circuler mercredi sur les réseaux sociaux une copie de l'un des deux mandats d'arrêt émis par la justice allemande lundi à l'encontre d'un jeune Irakien et d'un Syrien.
L'un des deux hommes d'une vingtaine d'années est soupçonné d'avoir mortellement frappé de coups de couteau un Allemand de 35 ans dans la nuit de samedi à dimanche à Chemnitz, en ex-RDA. Le deuxième est soupçonné de complicité.
La copie de ce document confidentiel a été diffusée par un groupuscule local d'extrême droite Pro Chemnitz qui l'a ensuite retiré, une antenne locale du parti d'extrême droite AfD et le Pegida, affirme la chaîne de télévision publique ARD.
Le nom d'un des deux suspects mais aussi de témoins et de la juge chargée du dossier y apparaissent notamment, avec des détails sur les circonstances de ce meurtre qui s'est produit à 3h du matin dans une rue du centre ville.
Le suspect mentionné dans ce document a porté "à cinq reprises" des coups de couteau au torse de la victime, avec "la collaboration consciente d'un autre suspect qui portait aussi un couteau sur lui", dit le document.
Le mandat d'arrêt ne fait pas mention du motif initial de l'altercation mais la police a déjà démenti à plusieurs reprises des rumeurs selon lesquelles la victime a voulu défendre une femme importunée ou agressée sexuellement.
Ce meurtre a provoqué des violents échauffourées dimanche et lundi entre la police et des sympathisants d'extrême droite, notamment néo-nazis, qui s'en sont en outre pris dans la rue à des personnes manifestement d'origine étrangère.
La police locale de Saxe a souvent été accusée de collusion avec la mouvance d'extrême droite. Ce que ses dirigeants nient.
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