Renault nourrit de fortes ambitions dans le véhicule électrique, espérant en avoir le leadership à l’horizon 2020. Et vient de démarrer l’aventure avec la commercialisation simultanée d’une Fluence Z.E., première berline électrique du losange, et d’une Kangoo Z.E., sa première fourgonnette utilitaire, également proposée en version transport de personnes. Dans les deux cas, il s’agit de variantes "électrifiées" de modèles thermiques. Mais leur lancement implique la mise sur pieds, en parallèle, d’un réseau de maintenance spécialisé, et d’une approche commerciale différente.
Développée pour Israël
La Fluence Z.E. se différencie de son pendant thermique par quelques différences esthétiques. C’est très net sur la face arrière, allongée de 13 cm pour recevoir la batterie (280 kg). Cette implantation empêche le rabattement des dossiers arrière et diminue la capacité du coffre de 213 litres, mais répond aux exigences du marché israélien, prometteur. Car il prévoit la possibilité d’échange rapide de la batterie, en cinq minutes dans une station-service Quick drop. Cette solution a l’avantage de contourner l’immobilisation du cycle de recharge, mais très peu d’autres pays – Danemark et Australie – l’ont adoptée.
La Fluence Z.E. se démarque de son modèle thermique par une répartition des masses différente (45 % sur l’avant et 55 % sur l’arrière), inhabituelle sur une traction avant, mais corrigée par une redéfinition de l’amortissement. Outre l’avantage de rouler rigoureusement “propre”, sans émettre le moindre gramme de CO2, l’autre intérêt de la Fluence Z.E. réside dans son coût d’utilisation extrêmement bas, de l’ordre de 2 euros d’électricité par recharge. Une opération effectuée entre six et huit heures sur une prise au domicile, à partir d’un boîtier mural “Wall-box”. Mais, au prix de la voiture, s’ajoute celui de la location mensuelle de la batterie.
Au volant, la Fluence Z.E., forte de 95 ch, avance bien. L’instrumentation spécifique informe précisément sur la charge de la batterie et l’autonomie en continuant sur le même rythme. Elle étonne par son remarquable silence. La répartition des masses exotique rend toutefois la direction parfois "collante", accentuant le braquage sous certaines conditions. Mieux vaut aussi observer l’éco-conduite, surtout en côte où l’on consomme le plus de courant. Richement équipée (clim bizone, navigation intégrée, etc), la Fluence Z.E. enjolive l’économie d’usage d’un confort feutré.
Un réseau spécifique :
Si l’actuel maillage d’après-vente prend en charge l’entretien courant des Renault électriques "Z.E." et la remise en état de la carrosserie, toute panne de la chaîne cinématique électrique est du seul ressort de points "experts", triés sur le volet.
Une Vente différente :
Commercialiser des véhicules électriques implique que les vendeurs dédiés sachent déconseiller ce type d’achat aux clients dont les besoins de mobilité dépassent l’autonomie limitée de la propulsion électrique : jusqu’à 185 km pour la Fluence Z.E.
Dépannage : En cas de "panne sèche" de courant, l’assistance Renault prévoit un dépannage. Comme la possibilité de louer des voitures thermiques à prix préférentiels.
A suivre... Deux autres "vraies" Renault électriques vont suivre. Au printemps 2012, une inédite voiturette biplace Twizy se posera en alternative aux scooters. A l’automne 2012, arrivera Zoé, une citadine vraiment conçue pour la propulsion électrique.
Verdict : 14/20
Sécurité ***
Finition ***
Confort ****
Economie d’usage ****
Séduction/Prix *
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.