Le général Min Aung Hlaing fait partie d'une liste d'une vingtaine d'individus ou organisations birmanes que "des experts internationaux (...) ont établie comme ayant commis ou permis de graves violations des droits de l'homme".
Cette annonce de Facebook intervient le jour même où les enquêteurs de l'ONU ont demandé que la justice internationale poursuive le chef de l'armée birmane et cinq autres hauts gradés pour "génocide", "crimes contre l'humanité" et "crimes de guerre" à l'encontre des musulmans rohingyas.
Facebook ne mentionne pas nommément la crise des Rohingyas, qui a poussé à l'exil au Bangladesh depuis août 2017 plus de 700.000 de ces musulmans privés de droits en Birmanie, mais évoque dans son communiqué "les terribles violences ethniques en Birmanie".
Le chef de l'armée birmane, qui utilise Facebook comme son outil de communication officiel, n'a pas réagi dans un premier temps à cette annonce.
L'importante chaîne de télévision militaire Myawady s'est également vu priver de Facebook.
Facebook avait déjà placé en juin un groupe de moines extrémistes birmans sur sa liste noire, après avoir reconnu avoir été "lent" à s'attaquer aux contenus racistes dans ce pays d'Asie du Sud-Est où le réseau social est omniprésent.
Les enquêteurs des Nations unies, qui travaillent sur les exactions contre la minorité musulmane des Rohingyas, avaient estimé récemment que Facebook avait joué "un rôle déterminant" dans la propagation du discours de haine.
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