A un journaliste qui demandait au pape ce qu'il dirait à des parents découvrant les orientations homosexuelles de leur enfant, le souverain pontife a répondu qu'"il y a beaucoup de choses à faire par la psychiatrie, pour voir comment sont les choses".
"Nous condamnons ces propos qui renvoient à l'idée que l'homosexualité est une maladie. Or, s'il y a une maladie, c'est cette homophobie ancrée dans la société qui persécute les personnes LGBT", a réagi auprès de l'AFP Clémence Zamora-Cruz, porte-parole de l'Inter-LGBT.
Ces paroles sont "choquantes car elles ciblent les enfants", a-t-elle poursuivi, rappelant que "des études ont démontré que le risque de suicide était plus élevé que la moyenne chez les jeunes LGBT".
"Graves et irresponsables", ces propos "incitent à la haine des personnes LGBT dans nos sociétés déjà marquées par des niveaux élevés d'homophobie et de transphobie", a réagi de son côté SOS Homophobie sur Twitter.
"J'aimerais que le pape François n'utilise pas les homosexuels pour qu'on cesse de parler des prêtres pédophiles", a pour sa part commenté Catherine Michaud, présidente de GayLib, mouvement LGBT de centre droit, qualifiant ses mots "d'irresponsables, outranciers et homophobes".
"Il est très étonnant d'entendre régulièrement des conseils et des jugements moraux de l'Eglise" au sein de laquelle "certaines personnes sont incapables de dénoncer des actes pédocriminels commis par des prêtres, qui devraient être les premiers à bénéficier de soins psychiatriques", a dénoncé dans un communiqué l'Association des familles homoparentales (ADFH).
En 2013, le pape François avait fait preuve d'une ouverture inédite à l'égard des personnes homosexuelles avec sa fameuse formule "qui suis-je pour juger?", sans pour autant remettre en cause la doctrine de l'Eglise qualifiant l'homosexualité d'acte "désordonné".
L'homosexualité ne figure plus sur la liste des maladies mentales de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis 1990.
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