Son chef de cabinet est visé par la même enquête qui a été déclenchée par le parquet de la ville sicilienne d'Agrigente, mais qui sera désormais menée par un "tribunal des ministres" de Palerme, le chef-lieu de cette île du sud, selon la même source.
Cette enquête ne constitue toutefois pas un danger dans l'immédiat pour le ministre de l'Intérieur, qui est également le chef de la Ligue (extrême droite), car la procédure devant un "tribunal des ministres" est assez complexe.
En outre, son éventuel renvoi en justice requiert l'autorisation du Sénat, où le gouvernement, dont il est également vice-Premier ministre, dispose de la majorité nécessaire pour la refuser.
La décision de la justice n'a cependant pas entamé la volonté de Matteo Salvini de poursuivre son combat contre l'immigration.
"Ils (les magistrats, ndlr) peuvent m'arrêter moi, mais pas la volonté de 60 millions d'Italiens", dont la majorité semble favorable à sa politique, a-t-il dit au cours d'une réunion politique dans le nord de l'Italie.
"Le prochain navire peut seulement faire marche arrière et revenir d'où il est venu, ils peuvent ouvrir une enquête contre moi pour ça aussi (...)", a-t-il ajouté.
Fin de l'attente des migrants
Pour les quelque 140 migrants qui se trouvaient encore à bord du Diciotti, l'attente en revanche semble terminée.
"Les migrants à bord du Diciotti débarqueront dans les prochaine heures. Une grande partie des migrants sera hébergée par l'Eglise italienne, par les évêques qui ont ouvert leurs portes, leurs coeurs et leurs portefeuilles", a annoncé M. Salvini au cours de cette réunion.
Des sources au ministère de l'Intérieur ont assuré que les opérations de débarquement de ces migrants débuteraient bientôt. Ces personnes seront transférées dans un centre d'accueil à Messine, en Sicile, puis de là vers de nouvelles destinations.
Plus tôt dans la journée, l'Albanie avait déjà donné son accord pour accueillir 20 de ces immigrés, suivie dans la soirée par l'Irlande, qui a déclaré être prête à en recevoir 20 à 25, selon le ministère italien des Affaires étrangères.
"Je remercie le gouvernement albanais qui s'est montré plus sérieux que le gouvernement français", a ajouté M. Salvini qui s'en prend régulièrement au président français Emmanuel Macron.
Les responsables italiens ont déclenché vendredi une violente offensive contre l'Union européenne accusée d'avoir abandonné leur pays dans la gestion de l'immigration.
Après avoir menacé vendredi l'UE de "payer moins" pour le budget communautaire en raison de l'absence de solidarité, Matteo Salvini est revenu à la charge samedi, promettant que "l'Italie ne votera pas lorsqu'il faudra l'unanimité pour adopter le budget".
Il a reçu le soutien tard dans la soirée du chef du gouvernement Giuseppe Conte qui a affirmé travailler en vue d'"exprimer la réserve de l'Italie au plan financier pluriannuel en cours de discussion" à Bruxelles.
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