"Il y a un côté assez excitant, c'est un truc assez dingue, être en solitaire comme ça. Il peut y avoir de la brise, des cailloux et en plus on fait la course. Il faut brancher le cerveau en mode sur-homme, se dépasser. Ce n'est pas anodin. On est seul maître à bord", se réjouit auprès de l'AFP le jeune bizuth Loïs Berrehar (Bretagne CMB Espoir), qui rêve de Vendée Globe et de Route du Rhum.
"La Solitaire du Figaro pour apprendre, c'est la classe parfaite. Il faut faire très attention au sommeil. Il faut rester lucide. D'après les témoignages des marins, c'est une des courses les plus dures. Tous les paramètres sont réunis pour une course extrême. C'est ce que je vais découvrir", ajoute-t-il.
La compétition, créée en 1970 et sur laquelle beaucoup de grands marins ont fait leurs classes, se déroule sur quatre étapes de 4 jours et 3 nuits, à l'exception de la dernière, au large des côtes françaises et espagnoles. Tous les concurrents naviguent sur un bateau identique, le Figaro Bénéteau 2 (10,10 m de long pour 3,46 m de large).
Les participants n'ont droit qu'à une VHF, radio à très haute fréquence, pour communiquer uniquement avec le PC course.
Nuits plus longues
Pour Xavier Macaire (Groupe SNEF), qui prendra part à sa 8e et dernière Solitaire, "cette course porte bien son nom". "Ca donne une idée de la difficulté quand on vit cette course. Chaque étape est un sprint, il faut se donner à fond tout le temps. C'est intense, on est nombreux mais chacun est seul à bord de son bateau, seul face à l'adversité".
Adepte de l'exercice en solitaire, Macaire ne se sent pas seul pour autant durant cette course.
"Seul, c'est être en galère ! En solitaire, c'est avoir du monde au départ, à l'arrivée, des gens qui nous aident. En mer je ne me sens jamais seul", dit ce charpentier de marine de formation et également professeur de voile.
Un sentiment partagé par nombre de concurrents.
"Je ne me sens pas vraiment seul, on n'a pas le temps de s'ennuyer. Il y a nous et le bateau, c'est avec lui qu'on fait toute notre course", souligne Pierre Leboucher (Guyot Environnement), qui s'aligne sur sa 2e Solitaire.
Fidèle à sa réputation, la Solitaire propose une 49e édition corsée - à laquelle cinq femmes prennent part - du Havre à Saint-Gilles-Croix-de-Vie en passant par Saint-Brieuc et Ria de Muros-Noia (Espagne). Avec une difficulté supplémentaire cette année: des nuits plus longues.
La course, qui se déroulait en juin ces dernières années, a été décalée en septembre en raison d'un été sportif très chargé.
"Ca change beaucoup", indique Charlie Dalin (Macif), l'un des grands favoris pour la victoire finale. "La lumière du jour nous aide à lutter contre le manque de sommeil, le coup de barre est plus facile à surmonter. Là, on peut risquer un pic de manque de lucidité. La longueur des nuits, ça peut être piégeux".
Le programme:
- 1re étape Le Havre - Saint-Brieuc: départ le 26 août, arrivée prévue le 29 août
- 2e étape Saint-Brieuc - Ria de Muros-Noia (ESP): départ le 2 septembre, arrivée prévue le 5 septembre
- 3e étape Ria de Muros-Noia (ESP) - Saint-Gilles-Croix-de-Vie: départ le 8 septembre, arrivée prévue le 11 septembre
- 4e et dernière étape Saint-Gilles-Croix-de-Vie - Saint-Gilles-Croix-de-Vie: départ le 13 septembre, arrivée prévue le 14 septembre
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