Sur 12 références testées, la moitié montrent la présence, "en très faible quantité", de substances indésirables, notamment de glyphosate pour quatre d'entre elles et de composés organiques volatiles (COV) pour l'une, selon ces tests réalisés par le Centre d'essais de l'Institut national de la consommation.
L'objectif "zéro toxique au contact des bébés" n'est pas encore atteint, souligne l'enquête publiée jeudi, qui contient cependant de bonnes nouvelles. Ainsi, les couches Pampers, épinglées en 2017, s'en sortent mieux cette année.
Mais celles des marques Mots d'enfants (E. Leclerc) et Love & Green, mises en avant en 2017 pour leur absence de résidus toxiques, sont cette fois pointées du doigt par l'enquête -- qui évoque un changement de sous-traitants.
La première montre des traces de composés organiques volatiles, polluants susceptibles de provoquer des irritations.
La seconde contient des traces de résidu de glyphosate, tout comme trois produits Lotus Baby, Pommette (Intermarché) et Lillydoo.
"Dans tous les cas, les teneurs de substances indésirables restent très faibles. Le risque sanitaire semble donc minime a priori. Mais il ne peut être écarté, notamment pour le glyphosate", soupçonné d'agir comme un perturbateur endocrinien, souligne l'enquête.
Le magazine distingue en 2018 la référence Joone, meilleure couche de l'essai (mais aussi la plus chère).
Globalement, le magazine regrette que la plupart des marques continuent à ne pas afficher sur le paquet la composition exacte de leurs produits.
"Pour arriver au zéro résidu toxique dans les couches, quelles que soient les matières premières utilisées ou le sous-traitant, un contrôle plus sévère des processus de fabrication s'impose", recommande l'enquête, ainsi qu'"une réglementation plus stricte" pour contraindre les fabricants à une transparence totale sur les fibres, parfums, colorants... au contact du bébé.
Par ailleurs, la revue a passé au crible 143 autres produits d'hygiène pour bébé (eaux, laits, crèmes, liniments...). Si la majorité affiche des résultats corrects, "des motifs d'inquiétude persistent du côté de certaines marques continuant à utiliser du phénoxyéthanol, un conservateur soupçonné de toxicité".
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