La rentrée 2018 coûtera 1,31% plus cher que celle de l'année dernière, qui était déjà en hausse (+2,09%), selon l'enquête annuelle du syndicat étudiant. Pour plus de la moitié des étudiants (56%), cette hausse dépasse le niveau de l'inflation, estimée en juin à 2% sur un an, souligne le rapport, dévoilé par RTL.
Après avoir perçu l'ensemble des aides (bourses, APL, etc...), le reste à charge mensuel moyen pour un étudiant est de 837,72 euros, en hausse de 129,59 euros, a calculé l'Unef.
Pour améliorer les conditions de vie des étudiants, le syndicat réclame notamment la revalorisation de 20% des bourses et des APL - gelées en 2018 - et l'élargissement du système d'aides alors que 73,5% des étudiants en sont exclus selon l'Unef.
Les deux principaux facteurs de la hausse sont l'augmentation des prix des loyers - 54% du budget étudiant - et des transports en commun. Huit villes universitaires cumulent les deux phénomènes: Lille, Nantes, Toulouse, Lyon, Saint-Etienne, Nancy, Angers et Rouen.
Paris reste la ville qui présente des loyers étudiants aux tarifs les plus prohibitifs (830 euros mensuels en moyenne pour la rentrée 2018/2019) mais la hausse est plus contenue dans la capitale (+0,73%) que dans d'autres villes comme Nanterre (+4,90%), Le Havre (+3,07%) Lyon (+2,85%) ou Poitiers (+2,50%).
L'Unef réclame le retour de l'encadrement des loyers à Lille, annulé en octobre 2017 par le tribunal administratif, et son extension à toutes les villes universitaires.
A Paris, où l'encadrement des loyers a également été annulé par la justice, la municipalité a déjà annoncé son souhait de le rétablir dans le cadre de la loi logement dite Elan, portée par le gouvernement et qui prévoit de laisser la possibilité aux collectivités d'expérimenter la mesure pendant cinq ans.
Côté transports, dix agglomérations (incluant l'Île-de-France) pratiquent des tarifs supérieurs à la moyenne nationale de 269,49 euros. A Tours, Rennes, Lyon, Dijon et Lille, l'abonnement avoisine ou dépasse les 300 euros et l'Unef demande la mise en place dans ces villes de demi-tarifs étudiants "plus conséquents".
Près de la moitié des étudiants (46%) sont contraints de travailler en parallèle de leurs études, ce qui est la première cause d'échec à l'université, rappelle l'Unef.
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