Quatre séismes ont été enregistrés dimanche par les sismologues : le premier, de magnitude 6,3, a frappé l'île peu avant midi, provoquant des glissements de terrain. L'épicentre se trouvait au sud-ouest de la ville de Belanting, dans l'est de Lombok, à une profondeur de sept kilomètres.
Près de douze heures plus tard, un deuxième séisme de magnitude 6,9 a secoué l'île. Son épicentre a été localisé à une profondeur de 20 km et à environ cinq kilomètres au sud de la ville de Belanting, selon l'Institut américain de géophysique (USGS). Deux répliques de magnitude 5,9 et 5,3 ont suivi, mais aucune alerte au tsunami n'a été émise.
Dans l'immédiat, aucune victime n'a été signalée, de nombreux habitants ayant choisi de dormir sous la tente ces dernières semaines. Mais des destructions ont déjà été signalées après le premier séisme, tandis que le dernier a plongé les habitants dans l'obscurité.
L'agence nationale de gestion des catastrophes a confirmé que la plus grande partie de l'île était privée d'électricité.
"Des répliques se produisent toujours dans l'ensemble de Lombok", a tweeté le porte-parole de l'agence, Sutopo Purwo Nugroho. "On est totalement dans le noir... Nous nous coordonnons avec les responsables sur le terrain".
Des glissements de terrain ont eu lieu dans le parc national du Mont Rinjani, où des centaines de randonneurs avaient été pris au piège fin juillet lors d'un autre séisme. Le parc est depuis lors fermé au public.
Plusieurs habitations et d'autres constructions dans le district de Sembalun, sur les versants du Mont Rinjani, deuxième plus haut volcan d'Indonésie, se sont effondrées. Ces constructions avaient déjà été endommagées par les précédents séismes.
Habitants traumatisés
La panique s'est emparée des habitants, notamment dans l'est de Lombok. "J'étais en train de conduire pour aller livrer de l'aide aux évacués quand les poteaux électriques ont commencé à se balancer. J'ai réalisé que c'était un séisme", a raconté à l'AFP Agus Salim, un habitant, après le premier séisme.
"Les gens ont commencé à crier et à courir dans les rues".
La secousse a également été ressentie à Mataram, la capitale de l'île, et sur l'île touristique voisine de Bali.
"Tout le monde est traumatisé par les précédents séismes parce que les répliques ne semblent jamais devoir s'arrêter", a témoigné Endri Susanto, un habitant de Mataram.
"Nous dormions tous dans une tente pour les évacués. Je venais juste de m'endormir lorsque soudain ça a commencé à trembler .. Tous le monde est sorti en courant dans la rue en pleurant et en criant", a déclaré à l'AFP un habitant, Agus Salim.
Le 5 août, un séisme de magnitude 6,9 a fait au moins 481 morts sur Lombok ainsi que des dizaines de milliers blessées et plus de 350.000 sans-abri qui dorment sous des tentes ou des bâches près de leurs maisons endommagées.
Les dégâts causés aux routes, notamment dans la région montagneuse du nord, rendent encore plus difficile la tâche des organismes de secours pour venir en aide aux sinistrés.
L'Indonésie, un archipel de 17.000 îles et îlots situé en Asie du sud-est, se trouve sur la ceinture de feu du Pacifique, une zone de forte activité sismique.
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