Pour le stade des Costières, où le match se jouera à guichets fermés, il s'agit d'une ouverture royale, une semaine après la victoire obtenue dans les dernières minutes et en infériorité numérique à Angers (4-3) lors de la première journée.
"On n'est pas dans le même monde" relève Bernard Blaquart, l'entraîneur nîmois. "Marseille, c'est l'ascension du col du Tourmalet, le Galibier, le col de l'Izoard, ce sont tous ceux-là réunis en un seul, c'est un col hors catégorie".
"Montrons que l'on est affamé, que l'on a les crocs", a-t-il ajouté.
Côté Gardois, les performances du meilleur buteur de L2 la saison dernière, l'international Espoirs turc Umut Bozok, seront scrutées: c'est dans la cité phocéenne qu'il s'est fait connaître en National, mais sous le maillot de Consolat, club de quartier devenu cette saison l'Athletico de Marseille.
A Marseille, Rudi Garcia se prépare : "On sait que Nîmes sera motivé, mais nous le sommes aussi. Ils attendent de retrouver ce niveau depuis 25 ans, et 25 ans, c'est long". La victoire face à Toulouse (4-0) vendredi dernier a placé son équipe sur de bonnes bases.
"Maintenant, on veut commencer cette série de victoires qui nous amènerait à rester dans le haut du tableau", ajoute-t-il. Effectuer un premier déplacement chez un promu peut-il faciliter la tâche marseillaise ? "On sait qu'aller à Nîmes est compliqué, que ce soit maintenant ou plus tard dans la saison".
Valère Germain admet que le succès de la première journée a permis à son équipe de travailler "l'esprit plus tranquille... En plus, j'ai marqué dès le premier match et j'espère que cela ne va pas s'arrêter là".
Déplacement marseillais encadré
Ce match entre voisins aux supporters réputés très passionnés va se jouer dans un stade des Costières sous étroite surveillance. Seuls 910 fans marseillais ont été autorisés à se rendre dans le Gard et ils arriveront au dernier moment en convoi, sous escorte policière.
L'enceinte sera donc sous pression, et sur le terrain, Bernard Blaquart voit dans ce match "une belle affiche, du bonheur, le résultat sera ce qu'il sera, on a besoin de se jauger, mais on veut aussi se monter à la hauteur de l'affiche. On ne sera pas de simples spectateurs, je voudrais que l'on joue libéré, que l'on soit nous-mêmes, valeureux et combatifs".
Quant à savoir s'il modifiera son système, "on ne va pas renier notre système jeu en 4-2-4. C'est notre ADN. Après, aura-t-on la possibilité d'attaquer et de développer un jeu offensif?"
Côté marseillais, le dernier déplacement en Ligue 1 face à Nîmes, en septembre 1992, s'était soldé par une victoire suivie du titre de champion d'Europe au printemps 1993. Rudi Garcia ne veut pas y voir un signe. En revanche, il pourrait intégrer un de ses mondialistes dès le coup d'envoi.
"On peut espérer en voir" confie l'entraîneur phocéen qui place à part Steve Mandanda "car il occupe un poste spécifique et il reprendra quand il sera prêt".
Il reconnaît que Adil Rami, Duje Caleta–Car et Florian Thauvin "n'ont pas encore 90 minutes dans les jambes". Même si le dernier est entré en jeu et a marqué en fin de match face à Toulouse. Toutefois, Rudi Garcia confesse la possibilité de titulariser Adil Rami ou le défenseur international croate, "car ils jouent à un poste où c'est moins dur".
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