A 500 km de Manaus, la capitale de l'Etat, c'est la dernière trace d'urbanité pour les chercheurs qui s'aventurent dans la réserve de développement durable de Mamiraua.
Pour se rendre à Tefé, deux options: par les airs, en 50 minutes depuis Manaus, ou par le fleuve, au terme de trois jours de navigation sur le Solimoes, comme se dénomme cette partie de l'Amazone. Fruits, meubles et antennes de télévision arrivent par là aussi.
"Avoir une voiture ici n'est pas une bonne idée. Pour traverser la ville, c'est par le fleuve uniquement", explique Joao, 65 ans, qui conduit les "voadeiras", ces embarcations à moteur alignées le long des ports improvisés qui émaillent la ville.
Elles transportent chacune de six à huit personnes, qui montent et descendent avec précaution pour éviter qu'elles se retournent.
Pour se déplacer dans la ville, il faut s'acquitter d'un réal (0,23 euro). Mais sortir de Tefé est une autre histoire, c'est "pour ça que chacun a sa petite barque, même si le moteur est improvisé", explique Joao, qui attend le client un parapluie dans la main sous un soleil ardent. Sa "voadeira" est équipé d'un moteur de moto.
Le bruit de ces embarcations est omniprésent. Il se mêle aux cris des vendeurs ambulants de dvds ou d'açai, fruit énergétique très apprécié au Brésil.
La centrale électrique de la ville fonctionne au diesel, carburant cher et polluant qui vient de Manaus. La connexion internet arrive via satellite.
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