Essayant de vivre en harmonie avec la nature, ils ne prennent que ce dont ils ont besoin.
"Ici, l'açai (fruit énergétique très apprécié au Brésil) abonde, mais on en a assez récolté pour aujourd'hui", déclare Joao, un habitant de 52 ans de Boa Esperança.
Sur le sol vert et jaune de sa maison en bois, trône la récolte de ce fruit semblable à la myrtille effectuée le matin même par les jeunes du village.
Les enfants s'entraînent tous les jours sur des arbres plus petits, en grimpant avec un foulard entre les pieds appelé "peconha".
Au Brésil, on prend de l'açai depuis longtemps, mais sa consommation a explosé depuis quelques années aussi dans les pays occidentaux, portée par la vague des superaliments.
C'est une des principales sources de revenus de la réserve d'Amana.
De leur côté, les scientifiques de l'Institut Mamiraua cherchent à faire prendre conscience à la population qu'il faut contrôler la pêche de "pirarucu", poisson géant de la région qui peut atteindre les 200 kg et les trois mètres. Sa chair est très recherchée et son prix, élevé.
Parfois, les quotas établis dans les localités qui peuplent la région, ne sont pas respectés.
A 71 ans, Maria, se promène dans sa maison avec un bébé singe Ouakari chauve (Cacajao calvus), une espèce protégée à la tête rouge et sans poils qui est devenue le symbole de la réserve.
"C'est comme un petit chien pour moi. On l'a trouvé dans la jungle et il est toujours à côté de moi", raconte cette femme qui sait pourtant qu'elle ne devrait pas l'avoir comme mascotte.
Pour trouver l'açai, il faut monter au sommet d'un palmier au tronc fin et cueillir ces fruits à une vingtaine de mètres du sol.
L'écho du reste du pays semble lointain. Durant le Mondial en Russie, une famille du village de Sao Raimundo do Jaraua a ouvert ses portes aux scientifiques de WWF-Brésil et de l'Institut Mamiraua pour voir un match de la Seleçao sur une télévision allumée grâce à un générateur au diésel.
Mais en dehors de cette maison, la bande de Neymar a laissé indifférents les autres voisins.
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