La SNPA (Société normande de protection des animaux) à Rouen (Seine-Maritime) est une vraie fourmilière en ce mardi 14 août 2018 : les soigneurs promènent des chiens en laisse, des visiteurs circulent dans toutes les allées et à l'accueil, le téléphone n'arrête pas de sonner.
Certains sont venus chercher un animal, d'autres en déposer car comme chaque année, la période estivale est celle des abandons. "Concernant les chiens, il y a eu une augmentation d'environ 10 % des abandons par rapport au reste de l'année, constate Jean-Christophe Lancel, directeur de la SNPA. Il y a aussi une augmentation importante chez les chats, d'au moins un tiers."
Plus d'abandons en avril-mai qu'en juillet-août
Mais cette année, une particularité s'est glissée dans les chiffres car si en avril et en mai, les abandons ont été nombreux, cela a moins été le cas en juillet et début août. "Je ne sais pas pour quelles raisons, peut-être que les personnes ont anticipé la période de congés ?", s'interroge le directeur.
Accueil différé
En juillet et en août, il n'y a pas eu de suractivité au sein de la SNPA, bien que le refuge soit complet, "c'est-à-dire qu'on n'a pas été contraint d'accueillir plusieurs animaux par box, ce qui les aurait potentiellement mis en danger d'un point de vue sanitaire".
Plutôt que donner droit à sa demande d'abandon instantanément, nous lui parlons et l'invitons à nous rappeler, en différant notre réponse." - Jean-Christophe Lancel, directeur de la SNPA.
Et cela est peut-être dû à un changement de positionnement de la SNPA qui, depuis quelques mois, a décidé de ne pas répondre positivement à toutes les demandes d'abandons, comme c'était le cas les années précédentes. "Pour ne pas obstruer notre refuge et conserver plusieurs box disponibles pour les services municipaux car nous faisons aussi fourrière, nous avons décidé de différer l'accueil d'un animal provenant d'un abandon, explique le directeur. C'est-à-dire que lorsqu'un abandonnant se présente au refuge, plutôt que donner droit à sa demande d'abandon instantanément, nous lui parlons et l'invitons à nous rappeler, en différant notre réponse."
Cela permet aussi à la SNPA d'avoir une discussion à propos de l'abandon. "Est-ce que ces échanges ont eu un effet sur la gestion de notre refuge ? Je ne peux pas l'affirmer mais il semblerait."
Pas plus d'abandons dans la rue
Le risque était alors que les maîtres décident de laisser leur animal dans la rue, "c'est en effet ce que nous craignions", confie Jean-Christophe Lancel, mais d'après ses chiffres, il n'y a pas eu de hausse.
"Est-ce que tout simplement, les abandonnants ont pu réfléchir, prendre un peu de distance, ont décidé de le céder officiellement, réglementairement ou ont trouvé une autre association ?"
Le directeur reste prudent vis-à-vis de cette hypothèse mais toujours est-il que ce nouveau positionnement sera poursuivi pendant quelques mois.
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