La police antiterroriste, chargée de l'enquête, a refusé de confirmer le nom de ce Britannique de 29 ans, détenu pour "soupçon d'actes terroristes". Elle poursuivait, mercredi matin, ses perquisitions entamées la veille au soir à Birmingham et Nottingham (centre de l'Angleterre).
Les enquêteurs ont établi que le véhicule utilisé dans l'attaque était arrivé de Birmingham à Londres lundi soir.
Selon le Telegraph, le suspect habite dans le quartier de Hall Green, à Birmingham, où il est manager d'un magasin. Il est d'origine soudanaise, a étudié à l'université des sciences et technologies de Khartoum, d'après sa page Facebook, et serait arrivé au Royaume-Uni il y a cinq ans.
Le quotidien avance que le Salih Khater était connu des services de police de Birmingham. Le chef de l'antiterrorisme, Neil Basu, avait déclaré mardi qu'il n'était "pas connu" de la police londonienne et des renseignements intérieurs (MI5).
D'après le Times, la police tente d'établir si un lien existe entre Salih Khater et Khalil Masood, auteur d'un attentat similaire en mars 2017 à proximité du parlement de Londres, qui avait fait cinq morts et des dizaines de blessés.
Khalil Masood habitait à Sparbrook, un autre quartier de Birmingham, à une dizaine de minutes seulement du lieu d'habitation de Salih Khater.
L'attentat perpétré mardi au moyen d'un véhicule-bélier, une Ford Fiesta, a fait trois blessés légers, dont deux ont été brièvement hospitalisés. Une troisième personne a été soignée sur place.
menace terroriste "grave"
Les images de surveillance enregistrées mardi peu après 07H30 (06H30 GMT) montrent un véhicule gris métallisé quitter sa trajectoire vers un passage piéton, puis foncer vers deux policiers qui s'écartent in extremis avant que la voiture ne percute une barrière de sécurité du parlement.
La Première ministre Theresa May, en vacances en Suisse, a souhaité un "prompt rétablissement" aux blessés, et remercié les services d'urgence pour leur "formidable courage". "La menace terroriste au Royaume-Uni reste grave", a-t-elle souligné, appelant le public à "demeurer vigilant".
La patronne de Scotland Yard, Cressida Dick, a évoqué mercredi matin sur la BBC la possible piétonnisation des alentours du parlement, afin de renforcer la sécurité de cette zone plusieurs fois prise pour cible lors d'attentats.
"C'est une question qui sera discutée, sans aucun doute, entre les parlementaires, les autorités locales, le maire et les services de sécurité", a-t-elle déclaré.
Le Royaume-Uni a été frappé en 2017 par une vague d'attentats, dont quatre revendiqués par le groupe Etat islamique, qui ont fait au total 36 morts et 200 blessés. Le premier d'entre eux, le 22 mars, avait précisément été commis avec une voiture-bélier sur le Westminster Bridge, qui mène au parlement.
L'auteur de cette attaque, qui avait fait cinq morts, avait d'abord fauché des passants en montant sur le trottoir du pont avant de terminer sa course contre les grilles du parlement. Khalid Masood était ensuite descendu et avait pénétré dans l'enceinte du bâtiment où il avait poignardé à mort un policier avant d'être abattu.
Depuis, des barrières de sécurité en béton et en acier ont été installées tout autour des grilles du parlement et sur les trottoirs menant au pont, ainsi que dans plusieurs autres endroits de la métropole.
A LIRE AUSSI.
Londres: le groupe Etat islamique revendique l'attentat
La Grande-Bretagne plusieurs fois visée par des attentats depuis 2005
Attentat de Londres: aucune preuve de lien avec des groupes jihadistes
Le Royaume-Uni commémore l'attentat perpétré près du parlement de Londres
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.