Saisis par les prévenus, le tribunal correctionnel de Créteil a rejeté la requête de Kaaris et de trois de ses proches, qui sont soupçonnés d'avoir pris part à la rixe et contestaient aussi leur incarcération.
Incarcéré à Fleury-Mérogis, Booba s'est présenté à l'audience à Créteil mais s'est finalement désisté de sa demande. "Je retourne en cellule", a simplement déclaré à la barre le rappeur, qui conteste sa détention dans une procédure distincte. Celle-ci pourrait être examinée la semaine prochaine par la cour d'appel de Paris, selon une source proche du dossier.
Le 1er août, ces deux figures du rap hexagonal devaient prendre un avion pour Barcelone pour s'y produire séparément dans la soirée. Mais avant d'embarquer, leurs deux clans se sont violemment affrontés dans une boutique de duty-free sous les yeux de passagers, dont certains ont filmé la scène. Les images ont fait le tour des réseaux sociaux.
A l'issue de deux nuits en garde à vue, les deux rappeurs et neuf membres de leurs clans respectifs avaient été présentés dans la soirée du 3 août au tribunal qui avait renvoyé leur procès pour violences aggravées au 6 septembre et ordonné leur placement en détention dans l'attente de cette audience. Ils risquent jusqu'à sept ans de prison et 100.000 euros d'amende.
Les deux frères ennemis du rap français n'ont cessé de se rejeter la responsabilité de la rixe, qui avait provoqué des retards sur plusieurs vols et entraîné plusieurs plaintes dont celles d'Air France et d'Aéroports de Paris.
En garde à vue, Booba avait ainsi assuré que Kaaris l'avait fixé avec un air "un peu provocateur", et qu'il avait voulu le "contourner" avant de recevoir des projectiles, selon des procès-verbaux d'audition dont l'AFP a eu connaissance.
De son côté, Kaaris a assuré avoir été insulté - "lève-toi salope" - par l'un des proches de Booba, avant que la bagarre n'éclate. "Je me suis défendu comme je pouvais", a-t-il déclaré.
Depuis plusieurs années, les deux hommes se disputent la suprématie sur la scène rap française en rivalisant de "clashes" sur les réseaux sociaux.
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