Sur le périphérique de Caen (Calvados), le viaduc de Calix voit défiler près de 100 000 véhicules chaque jour. Construit en 1975, le pont de plus d'un kilomètre de long surplombe une zone à risque, avec notamment son terminal pétrolier.
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Julien Arpaia, responsable du pôle entretien et gestion des ouvrages d'art à la Dirno, la direction interdépartementale des routes du Nord Ouest, fait un point sur les mesures de sécurité qui l'entoure.
Quel type de contrôles sont réalisés sur le viaduc ?
Cela passe par trois niveaux. Des visites annuelles d'abord, pour voir comment se comporte l'ouvrage. Celle du viaduc de Calix a été réalisée au printemps dernier. Tous les trois ans ensuite, nous réalisons une quantification d'éventuels désordres, les fissures, les petites choses anormales… Et tous les six ans, un bureau d'étude spécialisé et externe à la structure fait une analyse détaillée avec des nacelles, des passerelles négatives pour aller chercher les fissures éventuelles sous les tabliers, en haut des piles…
En plus de tout ça, en continu, nous réalisons des relevés de température, de topographie. Nous avons aussi des capteurs de déplacement qui mesure l'ouverture ou la fermeture du pont. On sait, en permanence, comment vit l'ouvrage sur ses pièces les plus sensibles.
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Comment cet ouvrage a-t-il vieilli ?
Dans les premiers temps, il a connu des petites pathologies. Il a été construit dans les années 1970, à une époque où on ne connaissait pas bien tout le vieillissement du béton précontraint. On l'a suivi pendant des années comme le lait sur le feu. Depuis, les calculs et éléments de normalisation ont été repris et, depuis une quinzaine d'années, il se comporte tout à fait normalement.
Nous avons réalisé en 2016 des travaux pour reprendre tous les assainissements des culées, sous le pont, pour améliorer son étanchéité et mieux collecter les eaux. L'année suivante, nous avons repris l'étanchéité des trottoirs et la couche de roulement.
Calix, un pont très surveillé
L'ouvrage est-il sensible à certaines conditions météorologiques ?
Le viaduc a en son milieu un joint qui lui permet de se dilater, que l'on doit particulièrement surveiller pour qu'il ne s'ouvre pas trop. Quand il fait très froid, l'ouvrage a tendance à se contracter particulièrement et le joint à s'ouvrir. Nous avons donc une procédure d'alerte en cas de forte baisse des températures. Mais le cas ne s'est jamais présenté jusqu'ici.
En cas de grands vents, nous sommes aussi très vigilants pour éventuellement déconseiller aux poids lourds de prendre le viaduc. Là encore, le cas ne s'est jamais présenté.
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