Un simple panneau d'affichage, à l'origine d'une belle discorde. Car c'est bien de cet objet qu'est partie la polémique qui voit s'affronter depuis plusieurs jours la Fondation Brigitte Bardot, qui défend les droits des animaux, et le cirque Sabrina Fratellini installé à Dieppe (Seine-Maritime). En cause ? Des affiches représentant un éléphant enchaîné, placardées juste à côté du chapiteau, installé sur la zone commerciale d'Auchan, pour dénoncer l'utilisation d'animaux sauvages dans les spectacles de cirque. Le mardi 14 août 2018, les deux parties s'expliquent sur cette querelle.
Pour Edmond Hart, directeur du cirque et connu comme Tony Fratellini à la scène, cette attaque est compréhensible mais injustifiée. "La fondation se trompe de combat ! Il y a peut-être dans la profession des cirques qui traitent mal leurs animaux, des brebis galeuses. Mais ce n'est pas parce qu'un boulanger fait du mauvais pain qu'il faut fermer toutes les boulangeries de France ! Il ne faut pas toucher ceux qui font mal leur boulot !"
Vers des cirques sans animaux ?
Pour Christophe Marie, porte-parole national de l'association créée par l'ancienne actrice Brigitte Bardot, il n'y avait aucune volonté de provoquer ce cirque en particulier. Si les affiches ont été collées à l'endroit où la troupe allait s'installer, c'est le fruit du hasard. "Non, ce n'est pas contre Fratellini, mais nous voulons montrer que l'on peut interdire ou mieux réglementer l'utilisation des animaux sauvages qui vivent loin de leurs besoins biologiques", présente le porte-parole, qui réfute toute possibilité de "compromis dans l'utilisation d'animaux dans les cirques". Selon lui, les cirques sans animaux, avec des numéros d'acrobates par exemple, sont la solution au problème.
Une position que ne partage évidemment pas le directeur du cirque, qui considère que les spectacles d'animaux "font partie de la tradition du métier". Ouvert au débat, Edmond Hart affirme qu'il est prêt à montrer ses installations aux associations, qui "font un travail noble en défendant des animaux". Mais le directeur prévient également qu'il n'acceptera aucune provocation : "Il ne faut pas qu'ils viennent avec des panneaux. Et s'ils continuent de mettre des affiches par-dessus les nôtres, on recollera ou on taguera dessus. C'est œil pour œil, dent pour dent ! Moi je n'ai tué personne, je défends ma profession !"
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