Vendredi, le navire affrété par les ONG SOS Méditerranée et Médecins sans frontières a secouru au large de la Libye 141 personnes à bord de deux barques en bois, dont une moitié de mineurs et plus d'un tiers de femmes, essentiellement originaires de Somalie et d'Erythrée. Malte et l'Italie ont refusé d'accueillir le navire dans leurs ports, selon SOS Méditerranée qui a appelé lundi les Etats européens à "prendre leurs responsabilités.
"Pour répondre aux impératifs humanitaires, nous sommes en discussion avec les pays concernés pour que, dans le plein respect du droit de la mer, ce bateau puisse aller rapidement au port sûr le plus proche", a précisé l'Elysée.
Puisque le navire se trouve actuellement entre l'Italie et Malte, les ports français ne sont pas les plus proches, ajoute l'Elysée, écartant implicitement l'hypothèse de proposer au navire d'accoster en France.
Le directeur du port de Sète, l'ancien ministre communiste Jean-Claude Gayssot, a cependant proposé lundi d'y accueillir le bateau.
Paris a aussi regretté la "posture politique très dure" du gouvernement italien qui refuse depuis juin de laisser accoster les navires des ONG alors que "l'Italie "a les moyens d'accueillir le bateau". Malte également a durci sa position depuis quelques semaines.
Suite au conseil européen sur les migrations fin juin, souligne la présidence française, ces dernières semaines ont été trouvées des solutions européennes pour les migrants qui débarquent en Europe, avec une répartition entre pays européens de ceux susceptibles d'obtenir le droit d'asile.
Quatre fois déjà des pays européens, dont la France, ont accepté de se répartir des migrants : la France a accueilli 78 des 630 migrants recueillis par l'Aquarius en juin et débarqués en Espagne, 20 des 87 migrants de l'Open Arms arrivé jeudi en Espagne, 51 des 233 migrants du Lifeline arrivé à Malte fin juin et 50 des 450 migrants recueillis par des navires militaires et débarqués en Italie mi-juillet.
"Mais l'objectif prioritaire est d'éviter ces traversées, ces situations d'urgence et que les personnes soient accueillies directement" en Afrique, estime Paris.
Emmanuel Macron, qui séjourne actuellement à Brégançon, "suit en temps réel la situation en Méditerranée", selon la présidence.
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