"Le rassemblement de Charlottesville, il y a un an, a entraîné la mort et des divisions insensées", a tweeté Donald Trump, qui avait été vivement critiqué l'an dernier pour n'avoir jamais clairement condamné les manifestants néonazis après les événements d'août 2017.
"Nous devons nous rassembler en tant que Nation", a-t-il ajouté. "Paix à tous les Américains !", a-t-il encore écrit.
Il y a un an, le réseau "Unite the Right" avait obtenu de pouvoir organiser un rassemblement à Charlottesville (Virginie) pour protester contre le projet de la municipalité de déboulonner une statue du général confédéré Robert E. Lee.
Au terme de ce rassemblement, des heurts avaient éclaté entre suprémacistes blancs et contre-manifestants.
Un sympathisant néonazi avait alors foncé en voiture dans une foule de manifestants antiracistes, tuant une jeune femme de 32 ans, Heather Heyer, et faisant 19 blessés.
Le sénateur démocrate de la Virginie, Mark Warner, a accusé samedi le président Trump d'avoir laissé les nationalistes blancs "propager la haine".
"Ces pourvoyeurs de haine et de sectarisme ont été encouragés à faire passer leur message par un président qui avait refusé de les condamner catégoriquement et sans équivoque", a-t-il tweeté.
Pour le premier anniversaire de ces événements, "Unite the Right" a prévu un nouveau rassemblement, dimanche, mais à Washington cette fois, aux abords de la Maison Blanche.
Des contre-manifestations sont prévues dans le même square Lafayette, devant la résidence présidentielle.
"Déverser leur haine"
Un important dispositif policier sera mis en place, principalement pour empêcher les deux groupes d'entrer en contact.
"Nous savons que dimanche, des gens vont venir dans notre ville dans le seul but de déverser leur haine", a déclaré la maire de Washington, Muriel Bowser, tout en indiquant qu'il ne s'agissait pas d'empêcher l'événement car le premier amendement de la Constitution américaine protège la liberté d'expression.
Le permis qui a été accordé à "Unite the Right" prévoit 400 manifestants.
Initiateur de la manifestation de l'an dernier, Jason Kessler avait demandé à défiler de nouveau à Charlottesville, mais la municipalité a refusé.
Dans un entretien avec la radio publique NPR diffusé vendredi, il a exprimé le souhait que l'événement de dimanche soit "apaisé" et pris publiquement ses distances avec la mouvance néonazie.
"Je ne veux pas de néonazis à mon rassemblement", a-t-il assuré, "ils ne sont pas les bienvenus."
"J'espère qu'il sera apaisé", a-t-il ajouté au sujet de l'événement, "et qu'après, je pourrai discuter ou débattre avec des représentants de Black Lives Matter (mouvement contre les violences visant les Noirs) ou les antifa (mouvements antifascistes), parce que je crois que nous devons avoir ce dialogue."
A Charlottesville, même si aucun rassemblement de quelque nature que ce soit n'est autorisé ce week-end, les autorités ont pris d'importantes mesures de sécurité, après avoir été débordées pendant les heurts du 12 août 2017.
Le gouverneur de Virginie Ralph Nortam a décrété l'état d'urgence et le quartier piéton du centre-ville de Charlottesville, où avaient eu lieu les incidents de l'an dernier, a été cerné de barricades en béton et voitures officielles, avec seulement deux points d'entrée pour les piétons.
Sur le réseau social Gab, connu pour être un refuge pour de nombreux internautes de la droite dure, de nombreux messages critiquaient le rassemblement prévu pour dimanche et appelaient à ne pas s'y rendre, estimant qu'il s'agissait d'un piège tendu par les organisations de gauche.
Quelques heures avant la deuxième démonstration de force de "Unite the Right", Twitter a suspendu le compte du groupuscule d'extrême droite Proud Boys, dont Jason Kessler fut membre, ainsi que celui de son fondateur Gavin McInnes, accusés de violation du règlement du réseau social.
En début de semaine, Apple, YouTube, Spotify et Facebook avaient suspendu les comptes du conspirationniste Alex Jones, proche de l'extrême droite, accusé d'avoir tenu un discours "haineux" et enfreint les règlements de ces plateformes.
De nombreux observateurs reprochent à Donald Trump d'avoir favorisé, pendant sa campagne et depuis sa victoire électorale, l'émergence d'un discours suprémaciste blanc décomplexé.
Dans un livre à paraître, l'ancienne conseillère à la Maison Blanche Omarosa Manigault Newman assure que l'ancien promoteur immobilier a utilisé à plusieurs reprises le mot "nigger" (nègre) au cours de l'enregistrement de son ancienne émission "The Apprentice".
Des allégations démenties avec vigueur vendredi par la Maison Blanche.
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