Mercredi 8 août 2018 un homme âgé de 34 ans a comparu pour violences conjugales en récidive devant le tribunal de grande instance de Caen (Calvados). Les faits datent du vendredi 13 avril 2018 et se sont produits à Cahagnes au sud-ouest de Caen.
Il lui pince le sein à pleine main
D'après le prévenu, sa femme le voyant préparer sa valise aurait refusé qu'il s'en aille, lui arrachant le bagage des mains pour le renverser. En réaction l'homme se jette sur elle, lui tire les cheveux, la fait tomber et lui pince à pleine main le sein gauche. Des douleurs diffuses et ecchymoses diverses seront constatées par l'examen médical. L'homme explique à la barre qu'elle l'a agressé : "elle m'a bousculé, a saisi mon sac et l'a vidé, je voulais qu'elle arrête mais je n'y ai pas mis toute ma force." Il ajoute qu'il a souvent été frappé par son épouse et que cette vie commune l'a poussé à bout.
Ce seraient donc des "violences sans force ?"
La procureure s'étonne "Si je résume vous reconnaissez des "violences sans force ?" mais il n'y a aucune justification à la violence". Elle lui rappelle qu'il a déjà été condamné à quatre mois de prison avec sursis en 2007 pour les mêmes motifs et requiert huit mois avec sursis et une obligation de soins. L'avocat de la partie civile ne peut admette qu'il ait agi pour se défendre "pincer un sein, c'est pour faire mal".
"Une condamnation sévère serait une injustice"
Pour l'avocat de la défense il faut prendre en considération les rapports toxiques du couple. Il explique que depuis le début il y a une sorte d'incompatibilité d'humeur entre eux qui est allée en s'amplifiant dégradant leur vie commune. "Ce jour-là, elle lui interdit de partir, lui arrache son bagage, faisant preuve de violence. Elle le griffe au visage et va jusqu'à planter un clou dans l'un de ses pneus. Elle l'a poussé à bout. Une condamnation sévère serait une injustice. "
Le prévenu écope de quatre mois de prison avec sursis assortis de 24 mois de mise à l'épreuve et d'une obligation de soins. Il devra verser à la victime 600 euros en réparation de l'incapacité totale de travail et 100 euros de pretium doloris.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.