"Dans un esprit de solidarité européenne" et "compte tenu de la situation que connaît l'Espagne, confrontée à une arrivée importante de migrants", la France a décidé d'accueillir une partie des passagers, comme pour ceux débarqués récemment à Valence (Aquarius), Malte (Lifeline) et Pozzallo en Sicile, explique l'Elysée.
L'Open Arms, un navire d'une ONG humanitaire espagnole, a recueilli ces migrants au large de la Libye le 2 août, pour la plupart des Soudanais de la région du Darfour qui avaient passé une cinquantaine d'heures sans eau sur un canot pneumatique.
Interdit d'accoster par l'Italie, le bâtiment est arrivé à Algeciras en Espagne, pays devenu la première destination des migrants en Europe depuis les refus de l'Italie.
La décision française "correspond à l'esprit des conclusions du Conseil européen de juin, préconisant des solutions concertées et coopératives" entre les États membres", explique la présidence.
Une équipe de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA), qui décide du statut de réfugié, permettant aux personnes de rester en France, se rendra très rapidement sur place pour examiner les situations individuelles et identifier celles "en besoin de protection", ajoute le communiqué - c'est-à-dire celles pouvant obtenir le droit d'asile.
C'est la quatrième fois que des pays européens décident de se répartir des migrants qui débarquent sur la côte méditerranéenne depuis que le gouvernement italien a bloqué ses ports aux navires humanitaires, comme l'Aquarius et le Lifeline en juin.
Mi-juillet, Rome a accepté de laisser débarquer à Pozzallo quelque 450 migrants recueillis par des navires militaires, mais à condition qu'ils soient répartis dans d'autres pays d'Europe. Cinq pays - la France, l'Espagne, le Portugal, Malte et l'Allemagne - ont accepté d'en accueillir 50 chacun.
Paris avait aussi accepté d'accueillir 52 réfugiés sur les 233 migrants du navire Lifeline, débarqués à Malte fin juin, répartis entre six pays. La France a également accueilli 78 des 630 migrants de l'Aquarius, dont 42 Soudanais ont obtenu début août le statut de réfugiés dans un délai particulièrement court.
Lors d'un sommet européen fin juin, les pays de l'UE se sont difficilement entendus sur la possibilité de créer en Europe des centres d'accueils fermés, sur la base volontaire des pays concernés, avec aussi d'éventuelles "plateformes de débarquement" en dehors de l'UE.
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