Les équipes de secours n'ont pas encore atteint certains endroits de l'île, quatre jours après le tremblement de terre de magnitude 6,9 qui a détruit ou endommagé des dizaines de milliers de maisons, alors que l'espoir de retrouver des survivants s'amenuise.
Jeudi, "le bilan a augmenté à 164 morts, au moins 1.400 personnes ont été gravement blessées et 156.000 ont été déplacées", a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'Agence nationale de gestion des catastrophes, Sutopo Purwo Nugroho.
Un précédent bilan provisoire faisait état de 131 morts, alors qu'un premier tremblement de terre survenu le 29 juillet avait fait au moins 17 morts sur cette île volcanique prisée des touristes pour ses plages paradisiaques et ses sentiers de randonnées.
Les autorités locales, le gouvernement central et des ONG s'organisent pour apporter de l'aide aux sinistrés, mais les équipes de secours éprouvent des difficultés à atteindre certaines zones en raison de routes endommagées par le séisme dans le nord et l'est de Lombok, territoires les plus proches de l'épicentre -- loin des quartiers touristiques.
"Nous attendons toujours des retours sur la situation dans certaines des zones les plus affectées dans le nord de l'île, mais il est déjà clair que le séisme de dimanche a été particulièrement destructeur", a déclaré le directeur de l'équipe de la Croix Rouge à Lombok, Christopher Rassi, dans un communiqué.
"Mercredi, je suis allé dans des villages qui étaient complètement détruits", a-t-il ajouté.
Des dizaines de milliers de maisons, entreprises et mosquées ont été frappées par le séisme survenu dimanche pendant la prière du soir dans l'archipel d'Asie du Sud-Est, pays musulman le plus peuplé au monde.
Deux mosquées dans le nord de Lombok se sont effondrées. Trois corps ont été retirés des décombres et un survivant à été secouru dans les débris de la mosquée du village de Lading Lading, tandis qu'au moins un corps a été aperçu sous les décombres. Les secouristes avec l'aide d'excavateurs poursuivaient leurs opérations jeudi.
Besoin de nourriture et de médecins
Les autorités indonésiennes recueillent des informations auprès des habitants, afin de déterminer le nombres de fidèles qui se trouvaient à l'intérieur des mosquées au moment où elles se sont effondrées, a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'agence nationale de recherche et de secours, Yusuf Latif.
Dans certaines parties de l'île d'une superficie de quelque 4.700 km2, des villages ont été presque entièrement détruits.
Des habitants apeurés ont abandonné leurs maisons pour se réfugier sous des tentes ou abris bâchés aménagés le long des routes ou dans des rizières sous la chaleur tropicale de l'archipel.
Il y a un cruel besoin de personnel médical et "d'aide à long terme", en particulier des victuailles et médicaments, soulignent les autorités.
Certains campements manquent de nourriture pour les personnes qui y sont temporairement hébergées, tandis que d'autres déplacés souffrent de traumatismes psychologiques.
"Nous n'avons pas reçu la moindre aide, nous n'avons pas d'eau propre, donc quand nous voulons aller aux toilettes, nous utilisons l'eau d'une petite rivière proche", a raconté l'un d'eux, Multazam.
La Croix Rouge indonésienne a indiqué avoir installé dix cliniques ambulantes dans le nord de l'île, partie la plus affectée par le séisme.
L'Indonésie, un archipel de 17.000 îles et îlots, se trouve sur la ceinture de feu du Pacifique, une zone de forte activité sismique. Ce pays est frappé par de nombreux séismes, mais contrairement aux deux survenus à Lombok, la plupart ne sont guère dangereux.
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