Rebelote. L'histoire se répète entre Mediapart et Alexis Kohler.
Le journal d'investigation a révélé lundi 6 août 2018 des documents indiquant que l'actuel secrétaire général de l'Élysée, Alexis Kohler, a approuvé en 2010 et 2011 des contrats entre l'armateur MSC, fondé et dirigé par des cousins de sa mère, et le port du Havre, dont il était alors membre du conseil de surveillance.
Précédentes accusations
Le site d'information avait déjà accusé M. Kohler de conflit d'intérêts au motif qu'il avait siégé à partir de 2010 au conseil d'administration de STX France (les chantiers navals de Saint-Nazaire), dont MSC était le principal client, et qu'il avait rejoint l'armateur après août 2016.
Ces révélations avaient entraîné en mai l'ouverture d'une enquête du parquet national financier (PNF) pour "vérifier si les règles relatives à la mise en disponibilité des agents publics ont bien été respectées".
Le bras droit du président Emmanuel Macron était devenu après août 2016 directeur financier de la filiale croisières de MSC, grâce au feu vert de la commission de déontologie de la fonction publique.
Procès-verbaux du conseil de surveillance du port du Havre
Alors que le numéro deux de l'Élysée a affirmé s'être "toujours déporté" (s'être écarté des débats, ndlr) quand il a eu à connaître comme haut fonctionnaire des dossiers concernant MSC, Mediapart a ouvert lundi 6 août 2018 un nouveau front en publiant deux procès-verbaux du conseil de surveillance du "Grand Port maritime du Havre" (GPMH), où siégeait Alexis Kohler, de 2010 à 2012, comme représentant de l'Agence des participations de l'État (APE) aux côtés du maire du Havre, l'actuel Premier ministre Édouard Philippe.
Des documents qui "montrent que le plus proche collaborateur d'Emmanuel Macron [...] a pris part aux discussions et aux votes en faveur de MSC", indique Mediapart.
Avec AFP.
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