Les orages qui ont frappé la Normandie ont bloqué 1.500 personnes mardi soir dans les gares de Lisieux, Caen et Evreux où les trains ne circulent plus en raison de chute d'arbres sur les voies, a indiqué la SNCF.
Des caténaires sont endommagés, provoquant des défauts d'alimentation.
En attendant que les voies soient dégagées, les voyageurs ont été ravitaillés en eau et nourriture, avait indiqué plus tôt la SNCF.
Ces perturbations ferroviaires s'ajoutent aux incidents qui ont paralysé cet été les gares de Saint-Lazare, victime d'une panne géante de signalisation en juin, et celle de Montparnasse, touchée par un incendie dans un poste électrique début août.
Dans cette région, des orages spectaculaires se sont aussi abattus sur Ouistreham (Calvados).
Dans les Hauts-de-France, le trafic ferroviaire a également été perturbé en soirée entre Paris, Compiègne et Amiens via Creil avec des retards et des suppressions, en raisons de chutes d'arbres sur des câbles d'alimentation, a tweeté la SNCF.
Importants cumuls
A minuit, dans la nuit de mardi à mercredi, Météo France a levé la vigilance pour dix départements du Nord et du Nord-Ouest, les orages s'étant déplacés vers l'Est.
L'organisme a ainsi ramené à 50 le nombre de départements en vigilance orange, situés dans la moitié Est de la France: certains seulement pour la canicule (35), d'autres seulement pour les orages (4) et les derniers (11, situés entre les Ardennes et le Massif Central) pour les deux phénomènes.
Un signe de retour à des conditions plus en ligne avec les normales, alors que, depuis vendredi, la vigilance concernait 67 départements pour la canicule, égalant le record de juin 2017.
Les orages de mardi soir ont été accompagnés d'importants cumuls de précipitations. A Falaise (Calvados), Météo-France a relevé 24,5 mm d'eau en trois heures.
Les rafales ont également dépassé les 100 km/h dans la Somme et le Pas de Calais notamment, avec notamment 108 km/h à Cambrai-Epinoy, dans le Nord, selon Météo France.
Même si les orages régressaient par l'ouest en milieu de nuit, certains épisodes "ponctuellement forts vont encore se produire autour d'un axe allant du Massif Central aux Ardennes", selon l'organisme, qui prévoyait de pouvoir lever la vigilance "orages" aux alentours de 03H00 du matin.
Ces orages vont entraîner un rafraichissement bienvenu après cette longue vague de chaleur, toutefois pas comparable à celle particulièrement meurtrière de 2003.
Interrogée par BFMTV, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a précisé qu'elle n'aurait les chiffres de la mortalité liée à la canicule que d'ici "un mois".
Elle a appelé à "la vigilance pour les trois ou quatre jours qui viennent" en notant que "depuis hier ou avant-hier ce sont le plus souvent des personnes âgées qui sont venues aux urgences". Mais, a-t-elle insisté, "la fréquentation des urgences a été relativement stable". "Le plan canicule s'améliore d'année en année et semble porter ses fruits", s'est-elle félicitée.
L'ozone en recul
La situation sanitaire était d'autant plus sensible que la canicule s'est accompagnée dans plusieurs régions d'une pollution persistante à l'ozone (Île-de-France, Est, vallée du Rhône, Alpes), classique lors des vagues de chaleur.
En réponse à cette pollution toxique pour l'homme et l'environnement, la vitesse maximale a été réduite de 20 km/h sur de nombreux axes routiers.
La circulation différenciée qui interdit aux véhicules les plus polluants de rouler est aussi en place dans plusieurs villes, notamment Paris, Lyon, Strasbourg.
Mais la situation devrait revenir à la normale mercredi dans beaucoup de régions et le Grand-Est a déjà annoncé la levée de ces mesures, tout comme l'Ile-de-France.
Selon Mme Buzyn, "il n'y a pas eu de signal d'alerte particulier des hôpitaux concernant la pollution".
Alors que la fréquence et l'intensité des canicules sont appelées à augmenter avec le réchauffement, le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, a appelé à nouveau mardi sur Europe 1 à une "union sacrée" contre le changement climatique.
"Un ministre tout seul quel qu'il soit, un pays tout seul quel qu'il soit, n'arrivera pas à résoudre une situation qui est le fruit d'un développement sur des décennies et des décennies", a-t-il déclaré.
Au-delà des questions de santé, l'impact de la canicule et de la sécheresse se fait également sentir sur les activités économiques, notamment agricoles.
bur-abd-laf-aje/alu/dar
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