"Aujourd'hui, on a essayé de m'assassiner", a ensuite déclaré M. Maduro dans un discours télévisé. Il a accusé le président colombien Juan Manuel Santos d'être impliqué dans "l'attentat" contre lui.
Sept militaires ont été blessés et hospitalisés dans l'attaque, a indiqué le ministre de la Communication, Jorge Rodriguez.
"Il s'agit d'un attentat contre la personne du président Nicolas Maduro", a déclaré le ministre après l'incident où l'on a vu M. Maduro, en direct à la télévision gouvernementale, interrompre le discours qu'il prononçait lors d'une cérémonie militaire dans le centre de Caracas.
En pleine allocution, après une détonation, M. Maduro, son épouse Cilia Flores et les hauts gradés qui les entouraient sur une estrade ont regardé vers le ciel, l'air surpris et inquiet.
Après quoi la caméra a montré plusieurs centaines de soldats en train de rompre soudainement les rangs et de se mettre à courir sur l'avenue où se déroulait l'évènement, dans une certaine confusion. La télévision d'Etat a ensuite coupé la retransmission.
Selon le ministre, "une charge explosive (...) a détoné à proximité de l'estrade présidentielle" et d'autres charges ont explosé en plusieurs endroits de la parade.
M. Maduro "en est sorti complètement indemne et se trouve en ce moment en train d'effectuer son travail habituel", a déclaré le ministre de la Communication.
Le président, a-t-il toutefois indiqué, "est en réunion permanente avec le haut commandement politique, avec les ministres et avec le haut commandement militaire".
- Sept blessés -
Les explosions ont "causé des blessures à sept membres" de la Garde nationale bolivarienne qui étaient déployés sur le lieu de la cérémonie militaire, et ces effectifs "reçoivent actuellement des soins" dans des hôpitaux, a indiqué M. Rodriguez.
Le gouvernement a accusé "l'extrême droite", expression par laquelle il désigne l'opposition, d'être derrière cet "attentat".
Quelques minutes après, les forces de l'ordre étaient en train d'inspecter un immeuble qui se trouvait à proximité et dont la façade était noircie, a constaté l'AFP.
Au Venezuela, tous les voyants économiques sont au rouge vif depuis des années. L'inflation pourrait atteindre 1.000.000% fin 2018, selon le Fonds monétaire international, alors que le PIB devait s'effondrer de 18%.
Aliments, médicaments ou biens de consommation courante: la pénurie est généralisée dans ce pays où les services publics, des soins à l'électricité, en passant par l'eau ou les transports, se sont fortement dégradés.
Cet incident intervient le jour du premier anniversaire de la très contestée Assemblée constituante vénézuélienne qui a permis au gouvernement d'asseoir son pouvoir et de neutraliser l'opposition.
Profitant des divisions du camp anti-Maduro, cette instance, uniquement composée de partisans du chef de l'Etat et qui dispose de prérogatives élargies, s'est attribuée la plupart des compétences du Parlement, seule institution du pays contrôlée par l'opposition.
La Constituante a avancé l'élection présidentielle, qui a vu, le 20 mai, la réélection de Maduro jusqu'en 2025, en l'absence de l'opposition. Une victoire non reconnue par une grande partie de la communauté internationale.
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