Le cortège, composé de migrants et de militants, a défilé dans le centre-ville à l'appel du collectif nantais de soutien aux migrants, sous un soleil de plomb. "Nous ne sommes pas d'accord avec la loi Dublin", "Osons la fraternité" ou encore "Papiers et maisons", pouvait-on lire sur de larges banderoles.
La manifestation, partie du square Daviais, où un campement de plusieurs centaines de migrants avait été évacué fin juillet mais où des tentes ont de nouveau été installées, s'est déroulée sans incident jusqu'au Miroir d'eau.
Le collectif dénonce "les expulsions des lieux réquisitionnés par les associations", "les conditions sanitaires dans lesquelles ces populations vivent, faute d'équipements publics mis à leur disposition et de distribution d'eau potable malgré la canicule", ainsi que "l'absence de propositions de relogement". Il réclame l'arrêt des expulsions et la mise à l'abri des migrants présents à Nantes.
Le 23 juillet, 455 migrants, essentiellement originaires du Soudan et d'Érythrée, avaient été évacués du square Daviais à la demande de la préfecture. Le campement y était installé depuis plus d'un mois, dans une situation sanitaire préoccupante, avec un seul point d'eau et un seul sanitaire. La présence de rats et des cas de gale avaient été signalés.
"147 personnes, les plus vulnérables, ont pu se voir proposer un hébergement à cette occasion", a précisé la mairie de Nantes.
Jeudi, quelque 261 migrants ont été évacués de l'ex-lycée qu'ils avaient occupé après avoir été expulsés une première fois, cette fois à la demande de la mairie.
"Il est impossible que le lycée Leloup-Bouhier, qui fait actuellement l'objet de travaux en vue de sa transformation en école, soit occupé", avait précisé Aïcha Bassal, adjointe à la mairie de Nantes, dans un communiqué.
Le campement du square Daviais, qui ne comptait qu'une poignée de tentes mi-juin, s'est agrandi après les évacuations successives de deux bâtiments privés squattés, et au gré d'arrivées depuis l'Italie ou l'Espagne de réfugiés, essentiellement soudanais et érythréens.
Le département de Loire-Atlantique, et Nantes en particulier, sont confrontés à "une évolution significative des flux depuis fin février", selon les autorités. Les demandes d'asile ont ainsi augmenté de 28% en un an, là où d'autres grandes villes ont enregistré des baisses.
A LIRE AUSSI.
Emoi en Italie après la violente évacuation de réfugiés à Rome
Jungle de Calais: un an après le démantèlement, une normalisation inachevée
Près d'Orly, des Syriens veulent rester dans des maisons abandonnées de l'Etat
Campement de migrants à Paris: nouvelle opération policière
Des campements de migrants évacués porte de la Chapelle à Paris
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.