Un homme âgé de 27 ans a été jugé par le tribunal de grande instance de Caen (Calvados) jeudi 2 août 2018 pour agressions sexuelles sur son lieu de travail de juillet 2017 à février 2018.
Tapes sur les fesses et propositions sexuelles
Dans l'entrepôt de l'hypermarché qui l'emploie, l'homme a pris l'habitude de taper sur les fesses de certaines de ses collègues, agrémentant ses gestes de propositions sexuelles lourdes et répétées. Une fois, il va jusqu'à mettre sa main sur le sexe d'une jeune femme. Ces faits ont lieu, comme par hasard, dans un endroit du bâtiment sans caméra de surveillance. Ce sera la ligne de défense du prévenu : "parole contre parole".
Cela aurait pu durer plus longtemps si une jeune femme ne s'était pas confiée à une camarade de travail. Confession, qui, de fil en aiguille, va amener deux autres victimes à rompre le silence. Convoqué par son employeur, l'homme se voit licencié et une plainte est portée. Une seule victime présente à l'audience se constitue partie civile et demande réparation.
"Jeux de séduction consentis, sans plus"
Préparateur de commande et bon employé, le prévenu parle de "jeux de séduction consentis" de "dragouille" dans une "bonne ambiance de travail". Il affirme n'avoir jamais été insistant ou déplacé. Ce n'est pas l'avis de la victime présente à l'audience. "Il voulait franchir la ligne rouge. Je sursautais au moindre bruit, de crainte de le voir derrière moi" La procureure parle d'un contexte malsain et de comportements outranciers très proches du harcèlement. Huit mois avec sursis sont requis ainsi que l'inscription dans le fichier des délinquants sexuels.
Plainte pour dénonciations calomnieuses
L'avocat de la défense souligne trois accusations sur une dizaine de femmes auditionnées. Il sollicite la relaxe, son client ayant déposé plainte pour dénonciations calomnieuses. "Où sont les preuves ?"
Néanmoins reconnu coupable par le tribunal l'homme écope de trois mois de prison avec sursis, de 600 euros de préjudice moral et de 600 euros de frais de justice.
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