"Le mouvement social d'une partie du personnel de la Société d'Exploitation de la Tour Eiffel (SETE) a pris fin. La tour Eiffel ouvrira ses portes au public dès demain (vendred) matin 9h00", a déclaré dans un communiqué la SETE, les représentants du personnel saluant de leur côté un accord avec la direction.
"La SETE tient à renouveler ses excuses à l'ensemble des visiteurs qui ont trouvé portes closes depuis hier", a-t-elle assuré, ajoutant que "les visiteurs disposant de billets horodatés valables pendant la période de fermeture de la tour Eiffel les 1er et 2 août se verront automatiquement et intégralement remboursés dans les meilleurs délais".
Au coeur du conflit, pas de revendication salariale mais les conditions d'accueil des touristes munis de billets horodatés, qui permettent d'accéder à la Tour à des créneaux prédéfinis. Ces billets représentent depuis début juillet 50% des tickets vendus (contre 20% auparavant).
Un dispositif testé en août
Si le principe n'est pas contesté par les syndicats, ils déplorent le choix de réserver un pilier d'entrée sur deux à ces visiteurs, ce qui entraîne selon eux "des files d'attente interminables" en pleine chaleur estivale, aux horaires les plus demandés, ou au contraire des ascenseurs montant "presque à vide" les quelque 300 mètres de la Tour, - et qui pourraient donc selon eux transporter davantage de visiteurs spontanés -, aux créneaux les moins demandés.
La direction de son côté a assuré que le dispositif, discuté en amont selon elle, ne contribuait pas à augmenter le temps d'attente, et avait été accompagé d'un renforcement d'effectifs.
"La direction a accepté de modifier à partir du 6 août son dispositif", s'est félicité en début de soirée auprès de l'AFP Stéphane Dieu, délégué syndical CGT, se disant "un peu fatigué, mais satisfait".
La solution, proposée par les syndicats, est de reconstituer deux files d'attente menant aux deux ascenseurs, et une file prioritaire "pour les visiteurs munis de e-billets".
Un dispositif validé à titre expérimental par la SETE, pour qui la "priorité" est que "l'ensemble des visiteurs ayant acheté des billets en ligne puissent accéder aux ascenseurs à l'heure prévue par leur réservation", ce qui sera le critère "majeur" de la période de test, qui se terminera la 31 août.
Elle a également réaffirmé son attachement au système des billets horodatés vendus en ligne, "unique levier permettant à terme de désengorger les files d'attente", et annoncé son intention de porter progressivement la part de ces billets au-delà des 50% (10.000 visiteurs concernés par jour actuellement).
"Un peu dommage"
La réouverture devrait en tout cas ravir les touristes, très déçus mercredi et jeudi, de ne pas pouvoir gravir les quelque 300 mètres du monument.
"Je veux monter, évidemment, c'est la Tour Eiffel. Quand tu viens à Paris, tu peux voir la Tour Eiffel (...) Je ne vais pas mentir, je suis agacé et ça va gâcher notre voyage", a tonné jeudi Robin Frye, venue de Birmingham et pour la première fois à Paris.
"Je crois que les gens s'attendent à faire la queue pendant un petit moment. C'est une grosse attraction, mais ne rien avoir de disponible quand les gens arrivent, ce n'est pas terrible", a déploré Dany Wilkinson, également originaire du Royaume-Uni.
"C'est quand même un peu dommage qu'on ait mis 10 jours" (pour arriver à un accord), a regretté de son côté le syndicaliste, M. Dieu. La "Dame de fer" a accueilli 6,2 millions de visiteurs en 2017.
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