"Je suis très déçue parce qu'on vient du Canada, de Montréal", raconte Adèle Liliane, qui a trouvé portes closes en bas de la "Dame de fer", comme on surnomme la tour.
"On est arrivé mardi matin et on s'est levé à 6 heures ce matin pour venir voir la tour Eiffel. On est arrivé parmi les premiers, mais bon, c'est fermé", lâche-t-elle, déçue.
"Le mouvement social d'une partie du personnel (...) est toujours en cours", a déclaré la Société d'Exploitation de la Tour Eiffel (SETE) dans un communiqué.
Le monument a été contraint de fermer ses portes mercredi à 16h00 (14h00 GMT), laissant les personnes déjà à l'intérieur terminer leur visite et les autres touristes dépités.
"Je veux monter, bien entendu. C'est la tour Eiffel, quand on vient à Paris, on veut voir la tour Eiffel", se plaint Robin Frye, venue de Birmingham (Royaume-Uni). "C'est contrariant. Ca fout tout notre voyage en l'air, franchement".
"Les négociations avec les organisations syndicales ont repris (mercredi) soir et tôt (jeudi) matin", a précisé la SETE qui a "proposé un texte d'accord", une information confirmée par une source syndicale.
Une assemblée générale du personnel s'est conclue peu après 10H00 (08h00 GMT) jeudi. Les négociations ont ensuite repris avec la direction de la Tour, a confirmé à l'AFP une source syndicale.
La querelle tourne autour d'une réorganisation de la vente des billets pour ce monument de plus de 300 mètres de haut, intimement lié à l'identité de Paris et érigé en 1889 pour l'Exposition universelle et le centenaire de la Révolution française.
Réouverture "rapide"
La direction veut augmenter la proportion de billets horodatés, permettant d'accéder à la tour à des créneaux prédéfinis. La proportion de ces billets vendus en prévente sur internet est montée début juillet à 50% (contre 20% précédemment).
Les représentants syndicaux n'en contestent pas le principe, mais déplorent des files d'attente interminables et des équipes d'accueil à bout à certains créneaux, suite, selon eux, à la décision de dédier un pilier d'entrée spécifique à l'accueil de ces visiteurs.
De son côté, la SETE conteste les durées d'attente et assure que le dispositif, "accompagné d'un important renfort d'effectifs", a été monté en impliquant les collaborateurs. Elle s'est cependant dite prête à "tester" au mois d'août un dispositif proposé par les syndicats, réaffectant sur deux files les différentes catégories visiteurs.
"La SETE tient à présenter ses excuses à tous – Parisiens, Français comme touristes étrangers – et à les assurer qu'elle met tout en œuvre pour assurer une reprise de l'exploitation du monument la plus rapide possible", a-t-elle conclu.
"C'est malheureux d'en arriver là, de pénaliser les gens, mais on a tout fait pour l'éviter, préavis de grève de sept jours, des réunions avec la direction pour faire remonter tous les problèmes qu'on rencontrait, les grandes difficultés qu'on a vécues quand même sur ce mois de juillet, on a quand même tenu un mois, on n'a pas fait ça au bout d'une semaine", a déclaré à l'AFP Denis Vavassori, technicien à la tour Eiffel et représentant du CGT.
"On espère reprendre le travail le plus rapidement possible, arrêter de pénaliser encore davantage nos visiteurs, je dirais que maintenant, c'est dans les mains de la direction", assure-t-il.
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