"Rien, rien sauf la force menaçant la sécurité de notre navire (...) ne nous fera renoncer à notre triple mission: sauver, protéger, témoigner", a souligné Francis Vallat, président de SOS Méditerrannée France lors d'une conférence de presse.
Le bateau à la coque orange et blanche affrété par SOS Méditerranée et Médecins sans frontières, quittera à 18H00 le port de Marseille où il était en escale technique depuis un mois pour reprendre ses missions de sauvetage au large de la Libye en Méditerranée "avec le même engagement" et prêt "à parer à tout événement", a insisté M. Vallat.
SOS Méditerranée "ne débarquera pas de rescapés dans les ports libyens", a rappelé l'ONG qui a profité de l'escale pour procéder à des améliorations techniques - augmentation du stockage de nourriture, amélioration des sanitaires, traitement des déchets pour éviter les épidémies - tirant les leçons de son errance début juin.
Dans la nuit du 9 au 10 juin, l'Aquarius, avec 630 migrants à bord, s'était vu refuser l'accès à Malte et en Italie, le nouveau ministre de l'Intérieur italien, Matteo Salvini, chef de La Ligue (extrême droite), ayant refusé d'ouvrir ses ports au bateau. L'odyssée du navire s'était achevée le 17 juin dans le port espagnol de Valence, après une proposition d'accueil du nouveau président du gouvernement espagnol, le social-démocrate Pedro Sanchez.
L'escale à Marseille a été vécue comme "extrêmement longue" par les militants alors que "sept fois plus de morts" ont été recensés au mois de juin en Méditerranée centrale par rapport à l'année dernière, soit 721 personnes, "du fait de l'absence des navires des ONG", ont relevé les deux associations.
Le droit maritime qui prévoit que "tout navire se doit de porter assistance à toute personne en danger sans autre considération est un principe non négociable" ont-elles insisté.
Depuis son départ du port de Marseille en février 2016, l'Aquarius a sauvé 29.318 hommes, femmes et enfants de la noyade, dont 2.979 depuis le 1er janvier 2018, précise dans un communiqué SOS Méditerranée, selon qui depuis 4 ans, au moins 15.000 hommes, femmes et enfants sont morts noyés en Méditerranée en tentant la traversée sur des embarcations de fortune.
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