Entendu mardi matin par la commission d'enquête du Sénat, qui tenait là sa dernière audition avant la rentrée de septembre, M. Castaner a indiqué avoir "adressé vendredi 20 juillet à Vincent Crase un courrier lui indiquant que La République en marche lançait une procédure de licenciement à son encontre".
Cette procédure est "fondée sur le trouble objectif au fonctionnement de l'association et l'atteinte portée à son image", a précisé le patron du parti présidentiel.
Dans un premier temps, juste après la révélation de l'affaire le 18 juillet, M. Castaner avait estimé que la "faute personnelle" de M. Crase ne "suffit pas pour justifier un licenciement" car celui-ci était intervenu aux côtés de M. Benalla en-dehors de sa fonction professionnelle, à savoir "responsable adjoint sûreté et sécurité" à LREM.
"Vincent Crase a indiqué avoir agi en qualité de gendarme réserviste le 1er mai, à la demande expresse d'Alexandre Benalla". Il "m'a alors informé qu'il était chef d'escadron, gendarme de réserve depuis 1996, rattaché à l'Elysée dans un cadre extra-professionnel", a détaillé M. Castaner devant les sénateurs.
Mais la direction de La République en marche a finalement choisi d'enclencher une procédure de licenciement car à "la faute, M. Crase a ajouté le mensonge, puisqu'il n'était ni présent ce jour en tant que gendarme réserviste ni ne bénéficiait d'aucune autorisation pour être présent", a souligné M. Castaner. Il s'est dit prêt à "assumer un risque de contentieux devant les prud'hommes".
Par ailleurs, si M. Castaner a confirmé avoir infligé rapidement à son employé une suspension de 15 jours, "du 4 au 18 mai inclus", celle-ci ne s'est pas accompagnée d'une retenue de salaire. Le porte-parole de l'Elysée Bruno Roger-Petit avait pourtant assuré le 19 juillet que M. Crase avait "été sanctionné par une mise à pied de 15 jours avec suspension de salaire".
Réfutant que M. Crase l'ait jamais "accompagné dans (s)es déplacements, encore moins armé", M. Castaner a affirmé être en train de "revoir l'organisation de la sécurité" du parti.
Enfin, interrogé sur la diffusion illégale d'images de vidéosurveillance relatives aux faits du 1er mai sur les réseaux sociaux, par des comptes proches de La République en marche, M. Castaner a dit n'avoir "connaissance d'aucun membre de La République en marche qui aurait relayé cela".
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