"Alexandre Benalla est la principale personne qui est mise en cause dans cette information judiciaire et il me semble délicat qu'il puisse intervenir et parler devant une commission d'enquête parlementaire parce que je crois qu'il y aurait une confusion des rôles, des genres, qui n'est pas forcément très saine", a-t-elle déclaré sur Europe 1.
Lundi, le président LR de la commission des Lois du Sénat, transformée en commission d'enquête, Philippe Bas, n'avait pas exclu d'auditionner M. Benalla au motif que ce dernier "a fait savoir +son envie+ d'être auditionné" par cette commission "ajoutant qu'il avait de quoi nous donner des explications".
Mais pour la garde des Sceaux, ces commissions d'enquêtes parlementaires ne doivent pas entraver le travail de la justice: "Une information judiciaire a été ouverte sur la base des évènements qui se sont déroulés autour du 1er mai et puis sur la transmission des vidéos. Cette information judiciaire doit pouvoir progresser, avancer en toute indépendance", a-t-elle fait valoir.
"Les commissions d'enquêtes parlementaires ont leur légitimité et il faut qu'elles puissent travailler normalement. Pour autant, il me semble absolument capital de préserver l'indépendance de la justice et du travail parlementaire, et je ne trouve pas sain qu'une commission parlementaire puisse empiéter sur le travail judiciaire", a-t-elle complété.
Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire confiée à un juge d'instruction, notamment pour "violences en réunion" et "immixtion dans l'exercice d'une fonction publique", après les violences commises sur deux manifestants le 1er Mai par Alexandre Benalla et son comparse Vincent Crase, alors qu'ils étaient simples "observateurs" au sein des forces de l'ordre.
Lundi, une nouvelle enquête a a été ouverte par le parquet de Paris dans cette affaire retentissante pour d'autres violences commises quelques heures avant les heurts ayant provoqué le scandale.
Parallèlement, des enquêtes administratives et parlementaires ont été ouvertes. La commission d'enquête de l'Assemblée nationale qui s'était donnée un mois pour faire la lumière sur cette affaire a implosé en cours de route. Celle du Sénat, qui s'est donnée six mois pour mener sa mission, se poursuit.
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