C'est pour violences sur mineurs par ascendant qu'un homme âgé de 37 ans a été jugé par le tribunal de grande instance de Caen (Calvados), jeudi 26 juillet 2018. Les faits ont eu lieu à Bayeux et recouvrent la période de mars 2014 à mars 2018.
Un couteau sous la gorge
Lorsque le couple se sépare de manière conflictuelle, le père a droit de visite et d'hébergement. Ayant tendance à boire, il fait preuve de violences physiques et psychologiques sur ses trois enfants, en particulier sur son fils âgé de 13 ans au début des faits. Celui-ci se voit asséner gifles, coups de pied et de poing dans les jambes, dans le ventre, le tout ponctué d'injures. Un jour un couteau est placé sous sa gorge : "Je vais te couper la tête".
"Il sait comment frapper, il évite de faire des marques"
Les deux fillettes, plus petites (11 et cinq ans à l'époque) ne sont pas en reste, soulevées par les bras, attrapées par le cou, poussées contre les radiateurs. Le garçon finira par se confier à l'infirmière de son collège qui préviendra le procureur de la république, "Je n'en peux plus, il boit, il est violent. Avant c'était destiné à ma mère. Il sait comment frapper, il évite de faire des marques".
Le prévenu se retranche derrière sa fonction de pompier
Fils de gendarme et pompier volontaire, l'homme, au cours de l'audience va se retrancher derrière cette fonction. Comment pourrait-il être violent avec ses enfants alors qu'il consacre son temps à venir en aide aux autres ? Face aux accusations il admet du bout des lèvres, "Peut-être une fois, une gifle à mon fils qui me défiait souvent..." mais surement pas d'insultes et encore moins de geste de violence ou de menace. Quant à sa consommation d'alcool, il affirme que cela n'est pas un problème "L'alcool me permet de me désinhiber, de pouvoir parler. En uniforme je solutionne mais sans, c'est diffèrent".
Ses dénégations ne sont pas convaincantes
Sa façon de répondre aux questions "à côté de la plaque" et de prétendre que sa mémoire le lâche lorsque les faits l'acculent, indispose les magistrats.
A l'issu de l'audience il est reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés et condamné à huit mois de prison avec sursis assortis de 24 mois de mise à l'épreuve. Il devra verser 1 000 euros de dommages et intérêts à chacun de ses trois enfants et 500 euros de frais de justice.
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