Vous accueillez des personnes concernées par la toxicomanie. Comment définissez-vous cette maladie ?
“C’est une manie des toxiques. Il s’agit donc de personnes qui consomment des substances illicites ou des médicaments détournés de leur usage, et qui en sont dépendantes.”
A partir de quand la dépendance commence-t-telle ?
“Dès qu’on ne peut plus s’en passer. Il devient compliqué, voire impossible de gérer sa consommation. Et certaines substances créent une dépendance physique. On devient malade dès lors qu’on ne la prend plus.”
Comment les malades peuvent-ils bénéficier des soins du Csapa ?
“Nous avons souvent des patients qui se connaissent entre eux. Ce sont des usagers de substances illicites donc bien souvent, il y a un réseau. Ils peuvent appeler directement le centre au 45 rue de Bretagne (tél. 02 31 85 56 80). Beaucoup viennent aussi, orientés par leur médecin généraliste.”
Il existe deux CSAPA à Caen. Quel est la différence entre les deux structures ?
“On porte le même nom effectivement. Il y a donc le notre qui s’occupe des substances illicites et qui est géré par le CHS. L’autre Csapa est géré par l’Association nationale de prévention en addictologie du Calvados qui a deux structures : la maison des addictions et le centre de cure ambulatoire. Ils s’occupent plus de l’alcool, du tabac et du cannabis, alors que la majorité de nos patients consomment de l’héroïne.”
Combien de personnes accueillez-vous ?
“Près de 600 personnes en moyenne par an, un chiffre stable. C’est un public plutôt jeune de 27-28 ans, avec un parcours souvent similaire. Souvent, nos patients consomment de l’héroïne depuis plusieurs années avant de venir au Csapa.”
Quel type de soins pratiquez-vous ?
“Notre centre médico-social est pluridisciplinaire. Notre équipe de soignants se compose notamment de quatre médecins, quatre infirmiers, deux psychologues, un assistant social et un éducateur qui nous a récemment rejoints. Nous sommes un centre ambulatoire, ouvert du lundi au vendredi, en journée.”
Avez-vous l’impression que l’héroïne est plus présente à Caen aujourd’hui que par le passé ?
“Nous ne le ressentons pas au sein du Csapa. En revanche on entend, de la part de nos partenaires ou de nos patients, qu’il est plus facile de trouver de l’héroïne dans les rues. Les chiffres ne font pas part d’une augmentation de la consommation.”
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