Thomas Warlouzet, âgé de 32 ans, a comparu devant le tribunal de grande instance de Caen (Calvados) jeudi 26 juillet 2018. Cinq délits lui étaient reprochés dont quatre en récidive : outrage, rébellion, violence, menace de mort à l'encontre de personnes dépositaires de l'autorité publique ainsi que dégradation d'un bien appartenant a autrui à May-sur-orne au sud de l'agglomération caennaise au début du mois de juillet 2018. Suite à ces faits l'homme a été placé sous mandat de dépôt.
Incarcéré pour les mêmes faits en novembre dernier
Tout commence peut avant 23 heures samedi 7 juillet 2018. Les gendarmes interviennent car un homme vient d'en agresser un autre sur fond d'alcool et dans la foulée de détériorer le rétroviseur d'une voiture en stationnement. À leur arrivée, l'individu oppose une très vive résistance. À l'intérieur du véhicule de gendarmerie, il profère des insultes salaces et menace : "tu vas crever, je vais brûler ta famille, vous saigner avec une lame. Je vous attends à la sortie !" Il va jusqu'à asséner un coup de pied dans le nez d'une adjudante. Avec huit mentions dans son casier judiciaire, le prévenu venait de sortir de prison, incarcéré pour les mêmes motifs en novembre 2018.
Bipolaire pouvant se montrer dangereux
L'expert psychiatre décrit un individu bipolaire pouvant devenir dangereux. Atteint, très certainement, de troubles psychiques dus à l'alcool au moment des faits, il est considéré comme réadaptable. Il a fait des études de paysagiste, est issu d'une bonne famille (son père est un haut fonctionnaire d'état). Sa mère présente à l'audience parle d'un enfant brillant et choyé qu'elle a vu partir à la dérive sans comprendre et qu'elle n'a plus la force d'aider.
Récurrence d'alcoolisation, de violences et d'outrages
La procureure se montre inquiète face à ces récurrences d'alcool, de violence, d'outrages. "Jugé en comparution immédiate en novembre dernier il avait manifesté une volonté de réinsertion, mais à sa sortie de prison il recommence. Que peut faire la justice face à cet engrenage ? ". Une peine ferme est requise.
"On s'approche de l'abolition du discernement"
Pour l'avocat de la défense le prévenu est plus à soigner qu'à punir, "il y a altération profonde du discernement, on s'approche de l'abolition. Il a besoin de soins en unité psychiatrique".
Le tribunal suit la demande de la procureure. Thomas Warlouzet écope de huit mois de prison ferme ainsi que de la révocation d'un sursis de quatre mois. Ce qui lui totalise un an ferme. Il devra verser 150 euros de préjudice moral aux deux victimes qui se sont constituées partie civile et 100 euros d'amende pour dégradation. Il est maintenu en détention.
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