La deuxième victoire française
Les jours de repos font du bien à Alaphilippe. Au lendemain de la première, l'Auvergnat avait enlevé la première étape des Alpes, au Grand-Bornand. Il a récidivé après la pause de Carcassonne, dans une étape comportant l'ascension de trois cols (Portet d'Aspet, Menté, Portillon).
Pour gagner et signer la deuxième victoire française de l'édition 2018, le puncheur de la Quick-Step a dépensé beaucoup d'énergie: "Cela a été difficile toute la journée. J'ai eu la chance de me retrouver dans un gros groupe. Mais, par rapport à mes sensations, j'ai douté."
Parti avant le sommet du Portillon à la chasse du Britannique Adam Yates, qui avait attaqué à 3 kilomètres du sommet, Alaphilippe s'est rapproché dans la descente. "Je connaissais le final, je savais que c'était dangereux. On a pris des risques tous les deux."
Yates a fini par chuter dans un virage et le Français s'est dirigé vers son deuxième succès personnel dans le Tour. Il a ajouté au passage des points précieux pour conforter son maillot à pois de meilleur grimpeur.
Une course neutralisée
L'étape a été neutralisée pendant près d'un quart d'heure dans sa partie initiale pour permettre à plusieurs coureurs d'être soignés après avoir respiré des gaz lacrymogènes.
La course, partie sur des bases très rapides, a été arrêtée net 28 kilomètres après le départ de Carcassonne, sur le plateau surplombant le petit village cathare de Fanjeaux (Aude), dans une région agricole.
Selon les explications de la préfecture de l'Aude, une vingtaine d'exploitants agricoles et sympathisants du collectif "Pour que Vive La Piège" ont cherché à interdire le passage de la course et ont déversé notamment une dizaine de grands ballots de paille au milieu de la route. Ils entendaient protester contre la perte du classement en zone agricole défavorisée de la petite région agricole de La Piège.
"Le peloton ayant été incommodé par des rémanences de gaz lacrymogène encore présentes dans l'air à son passage au niveau du collectif, l'organisateur de la course a décidé ensuite de neutraliser la course", a précisé la préfecture en annonçant l'ouverture d'une enquête judiciaire.
"Il ne faut pas rajouter des dangers aux coureurs cyclistes. Il faut les respecter, ils prennent suffisamment de risques pour leur métier", a déclaré Christian Prudhomme, directeur du Tour, après l'arrivée.
Des chutes et une promesse
A la veille de l'étape tant redoutée mais prometteuse du col du Portet (65 km), les favoris sont restés sur leur garde. Au bénéfice de Geraint Thomas qui a franchi la ligne au sein du premier peloton, à près de neuf minutes, bien avant l'arrivée du Belge Philippe Gilbert, qui était pourtant en tête de la course au Portet d'Aspet.
Le Belge, filmé par la TV, a fait une spectaculaire cabriole dans la descente du Portet d'Aspet, le col endeuillé par l'accident de l'Italien Fabio Casartelli dans le Tour de France 1995.
L'ex-champion du monde (2012) a basculé dans le ravin, par-dessus un muret, à la sortie d'un virage. Mais, après quelques instants, il est remonté sur la route avant de faire un signe rassurant de la main et reprendre le vélo.
Si d'autres chutes se sont produites (Warren Barguil notamment dans la descente de Menté), les positions sont restées figées en haut de tableau. En attendant le dénouement du col du Portet.
La 17e étape est limitée à 65 kilomètres entre Bagnères-de-Luchon et le sommet du Portet, au-dessus de Saint-Lary-Soulan. Mais elle comporte trois ascensions, sans un kilomètre de plat dans la vallée. Pour les favoris, c'est l'heure de la grande explication.
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