Détenu à la maison d'arrêt de Rouen (Seine-Maritime), Icham Elhouachami, 33 ans, attire l'attention d'un surveillant pénitentiaire. Ce dernier sent une odeur de brûlé qui semble émaner de la cellule du détenu. Le surveillant ouvre la porte de la cellule, d'épaisses fumées s'en dégagent, les draps et le matelas sont en feu.
Le prévenu est extrait non sans mal car il est passablement agité et profère des menaces et outrages à l'encontre du personnel pénitentiaire. Il est placé sous bonne surveillance à l'isolement tandis que le personnel s'active à circonscrire l'incendie. Puis le détenu est dirigé vers le cabinet du médecin de la maison d'arrêt pour vérifier toute intoxication due à la nocivité des fumées. Le mis en cause est indemne. Son casier judiciaire mentionne déjà 18 mentions pour faits similaires.
"Je n'étais pas bien"
L'administration pénitentiaire décide de sanctionner le prévenu en le maintenant à l'isolement pendant deux jours. Auditionné quant à son geste, il demeure énervé en évoquant les conséquences de son dossier pénal qui lui a valu la condamnation pour laquelle il est emprisonné aujourd'hui. "Je n'étais pas bien", dit-il devant le juge.
La maison d'arrêt, qui se porte partie civile dans ce dossier, admet avoir dû supporter le coût de la remise en état de la cellule, qui s'élève à quelques centaines d'euros. Aujourd'hui, la cellule est de nouveau habitable. Pour le Procureur de la République, "la faute est grave par sa dangerosité", et la défense affirme "beaucoup d'éléments personnels ont malmené la vie du prévenu". Après délibération, le tribunal le condamne à trois mois de prison ferme et prononce un mandat de dépôt à son encontre.
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