Les évacuations de Qouneitra, province bordant la partie du Golan annexée par Israël, interviennent après un accord de capitulation accepté par les insurgés de la région et négocié par Moscou, allié indéfectible du régime syrien.
L'initiative, qui fait suite à une offensive meurtrière, prévoit un cessez-le-feu, l'abandon par les rebelles de leur artillerie moyenne et lourde, le retour des institutions étatiques à Qouneitra, et le départ des combattants refusant l'accord vers d'autres territoires insurgés.
"Le premier convoi d'évacués, qui transporte quelque 2.800 personnes, des rebelles et des civils, est arrivé au passage de Morek", un axe de transit dans la province de Hama qui relie territoires du régime et territoires insurgés, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Un correspondant de l'AFP, au passage de Morek, a vu arriver une cinquantaine de bus, transportant des combattants et leur famille.
A leur arrivée, les passagers ont pris place dans d'autres bus affrétés par des ONG locales, pour rejoindre des camps d'accueil temporaires dans la province d'Idleb (nord-ouest), ou d'Alep (nord), a-t-il précisé.
"Plus de la moitié des évacués sont des femmes et des enfants", a indiqué le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. "Une deuxième vague de départs depuis Qouneitra est attendue", a-t-il ajouté.
Le régime de Bachar al-Assad avait lancé une offensive dans le sud le 19 juin. A la faveur des combats et d'accords de capitulation, il a reconquis plus de 90% de la province de Deraa, berceau de la révolte de 2011 contre son pouvoir, avant de porter son attention sur la région voisine de Qouneitra.
Dans la province de Deraa, un pan de territoire échappe toujours au régime et reste la cible de bombardements: il s'agit du bastion de jihadistes affiliés au groupe Etat islamique (EI).
Vendredi, 26 civils ont ainsi été tués dans des frappes aériennes sur le secteur, a indiqué l'OSDH, précisant que les raids du régime et de son allié russe se poursuivaient samedi.
Le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé. Il a fait plus de 350.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.
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