Israël n'a pas confirmé l'accord de cessez-le-feu, entré en vigueur peu après minuit mais les bombardements israéliens massifs de vendredi sur Gaza ont cessé, et aucun tir de roquette palestinien vers Israël n'a été rapporté, selon des sources israéliennes et palestiniennes.
L'armée israélienne a toutefois annoncé qu'un de ses chars avait visé samedi matin un poste militaire du Hamas, en réaction à une tentative d'infiltration en Israël depuis le nord de la bande de Gaza. Aucun blessé n'a été signalé.
"Grâce aux efforts de l'Egypte et de l'ONU, nous sommes parvenus (à un accord) pour revenir à l'état de calme qui précédait, entre l'occupation (israélienne) et les factions palestiniennes", a annoncé dans la nuit un porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum.
La semaine dernière, à l'issue d'une importante confrontation entre Israël et le Hamas, le mouvement islamiste avait déjà annoncé un cessez-le-feu conclu avec une médiation égyptienne. Israël s'était également refusé à confirmer l'accord, tout en mettant un terme à ses attaques.
Pas les cerf-volants
Selon la radio publique israélienne, ce mutisme s'explique par la volonté du gouvernement israélien de ne pas donner l'impression qu'il négocie avec le Hamas, considéré comme une organisation "terroriste", bien que des discussions indirectes aient lieu par l'entremise de l'Egypte et de l'ONU.
Un autre responsable du Hamas s'exprimant sous le couvert de l'anonymat a affirmé samedi à l'AFP que le nouvel accord inclut "la cessation de toute forme d'escalade militaire", tels que des raids aériens israéliens ou des tirs de roquettes du Hamas.
En revanche, ce responsable a souligné que les cerf-volants et ballons incendiaires, lancés depuis la bande de Gaza vers le territoire israélien et ayant mis le feu ces dernières semaines à plus de 2.600 hectares, n'étaient pas inclus dans l'accord.
Or le ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman a multiplié ces derniers jours les menaces d'une opération de grande envergure dans la bande de Gaza si le Hamas ne mettait pas fin au lancement de ces engins incendiaires.
Vendredi soir, peu avant l'annonce du cessez-le-feu par le Hamas, M. Lieberman a indiqué s'être entretenu avec l'envoyé spécial de l'ONU pour le Moyen-Orient Nickolay Mladenov qui a appelé Israël et le Hamas à la retenue.
"Chacun dans la bande de Gaza doit s'éloigner du précipice. Pas la semaine prochaine. Pas demain. IMMEDIATEMENT", a écrit M. Mladenov sur Twitter.
Blocus renforcé
Quelques heures auparavant, deux Palestiniens ont été tués près de Khan Younès, dans le sud de l'enclave, par des frappes israéliennes contre un poste d'observation du Hamas,, selon le ministère de la Santé gazaoui. Un troisième a péri dans un bombardement à Rafah et un quatrième a été tué par des tirs de soldats israéliens près de la zone frontalière à l'est de la ville de Gaza, selon la même source.
L'armée israélienne a de son côté annoncé vendredi la mort d'un de ses soldats, abattu par des tirs palestiniens le long de la frontière. Il s'agit du premier militaire israélien tué près de Gaza depuis la guerre qui a opposé en 2014 Israël au Hamas, au pouvoir à Gaza.
La situation à Gaza est particulièrement explosive depuis le début, le 30 mars, d'un mouvement de protestation palestinien à la frontière avec l'Etat hébreu pour protester contre le blocus israélien visant ce territoire. Au moins 149 Palestiniens ont été tués par l'armée israélienne à Gaza depuis cette date.
Cette enclave palestinienne, coincée entre Israël, l'Egypte et la Méditerranée, est soumise à un strict blocus terrestre, maritime et aérien imposé par Israël depuis plus de dix ans.
Le ministère de la Défense a suspendu jusqu'à dimanche les livraisons de fioul et de gaz via Kerem Shalom, le seul point de passage de marchandises entre Israël et l'enclave palestinienne.
La semaine dernière, Israël avait annoncé la fermeture de ce point de passage pour nombre de marchandises, le Hamas dénonçant un "crime contre l'humanité".
Israël a aussi réduit la zone maritime ouverte aux pêcheurs de Gaza.
Le renforcement de ce blocus intensifie la pression sur le Hamas dans un territoire où quelque 80% des deux millions d'habitants sont tributaires d'une aide, selon la Banque mondiale.
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