"Pour savoir dans quelles conditions ceci s'est passé, j'ai demandé à l'Inspection générale de la police nationale de préciser quelles sont les règles pour l'accueil et l'encadrement de ces observateurs et s'il en existe, de vérifier dans ce cas précis qu'elles ont été mises en oeuvre", a déclaré le ministre lors des questions au gouvernement au Sénat. Le rapport de l'IGPN sera rendu public, a-t-il précisé.
Alors que l'exécutif est confronté à un feu roulant de critiques depuis la révélation de ces faits par Le Monde mercredi soir, le ministre de l'Intérieur, qui était jusqu'ici resté muet sur cette affaire, a affirmé que M. Benalla et un deuxième homme, gendarme réserviste et employé de LREM, également présent sur les lieux, "n'avaient aucune légitimité pour intervenir".
"Ces deux personnes n'avaient aucune légitimité pour intervenir. Elles avaient été autorisées par la Préfecture de police de Paris à assister en tant qu'observateurs et observateurs seulement au déroulement d'un service de maintien de l'ordre d'une manifestation. C'est là une pratique régulière qui trouve sa justification dans une logique de transparence et d'ouverture de l'institution policière", a expliqué M. Collomb.
Le ministre qui avait déjà dû faire face à une polémique sur les conditions d'intervention des forces de l'ordre, accusées de ne pas être intervenues pour faire cesser des exactions de casseurs lors de ce 1er-Mai à Paris, a dans le cas de M. Benalla, "condamné sans ambiguïté un acte inadmissible".
Le site du Monde a mis en ligne mercredi soir une vidéo filmée le 1er mai par un manifestant place de la Contrescarpe à Paris, où un homme, identifié comme Alexandre Benalla, chargé de mission auprès du chef de cabinet de la présidence au moment des faits, coiffé d'un casque à visière des forces de l'ordre, s'en prend à un jeune homme à terre.
Ces images ont déclenché l'indignation à gauche comme à droite.
M. Benalla a été "mis à pied pendant quinze jours avec suspension de salaire" et "démis de ses fonctions en matière d'organisation de la sécurité des déplacements du président", pour "punir un comportement inacceptable", a détaillé le porte-parole de l'Elysée Bruno Roger-Petit.
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