Un petit mot de remerciement du maire, un café pour la motivation, une paire de gants… et au travail ! Dès neuf heures du matin, le jeudi 19 juillet 2018, des dizaines d'habitants de Oissel (Seine-Maritime) ont répondu présent pour aider à sauver ce qui peut l'être après l'incendie qui a détruit une partie de l'école le samedi 14 juillet 2018. Car si les flammes ont fait de gros dégâts au deuxième étage de deux bâtiments du groupe scolaire Jean-Jaurès, il a aussi fallu protéger le mobilier de l'inondation provoquée par les lances à incendie des pompiers.
Recaser tous les élèves avant la rentrée
"Dimanche soir, j'étais avec 15 gars dans 20 centimètres d'eau pour essayer de sortir et sauver le matériel scolaire", décrit le maire, Stéphane Barré. Si ces tables et ces chaises avaient été perdues, "on n'aurait pas pu repartir en septembre", estime l'élu. Au total, 14 classes ont été touchées dans le groupe qui devrait accueillir quelque 400 élèves à la rentrée.
Tout le mobilier scolaire a baigné dans 20 centimètres d'eau. - Aurélien Delavaud
Une partie de ces locaux devrait être réutilisable dans le bâtiment Jean Jaurès 1, qui a été moins touché, avec quelques travaux de charpente et l'application d'une bâche étanche. Pour Jean Jaurès 2, beaucoup plus endommagé, Stéphane Barré est un peu plus pessimiste : "Le bâtiment devrait être inutilisable pendant presque deux ans, et il y en a bien pour deux millions d'euros de travaux." Après avoir transformé des salles utilisées par les enseignants ou les activités périscolaires, il resterait "entre trois et six classes" à recaser.
Des exemples de solidarité
Pour "reloger" les élèves, le maire travaille déjà sur différents scenarii. Le principal ? Envoyer les élèves de CM2 au collège Charcot voisin jusqu'à sa fermeture pour un déménagement programmé à la Toussaint. Une solution provisoire, certes, mais qui permettrait de gagner trois mois pour mettre en place des structures modulaires, avec des bâtiments préfabriqués. Sinon, les communes limitrophes de Saint-Étienne-du-Rouvray et Tourville-la-Rivière ont montré leur solidarité en proposant d'accueillir quelques classes. Mais cette solution poserait des problèmes de transport à certaines familles.
En attendant qu'une de ces solutions soit mise en application, des parents d'élèves, des enseignants et des habitants de la commune étaient à pied d'œuvre une partie de la journée pour nettoyer, classe par classe, le mobilier. Remplir les seaux d'eau, lessiver les meubles, les sécher, les transporter à l'abri… C'est une véritable chaîne de travail qui s'est rapidement mise en place dans la cour de l'école. Pour tous ces bénévoles d'une journée, il était normal de donner un petit coup de pouce.
Les différentes motivations des bénévoles
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