Cruel destin. C'est désormais officiel. Les autorités maritimes et le parquet de Caen devraient pouvoir clore leur enquête autour du naufrage du chalutier l'Algwastre assez rapidement. La descente de splongeurs dimanche 5 février sur les lieux du drame a en effet permis de confirmer ce que tout le monde pressentait.
Les deux marins-pêcheurs morts noyés, le père et le fils, ont été victilmes d'un accident de pêche. Leur drague a croché une épave de la seconde guerre mondiale, faisant chavirer le chalutier en moins d'une minute. "En quarante secondes", précise même le substitut du procureur de Caen qui se base sur les relevés VMS du Cross Jobourg pour livrer ce chiffre saisissant. "Le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage en mer (Cross) de Jobourg suit le parcours de tous les bateaux sur ses écrans. Il est donc en mesure d'indiquer qu'entre l'arrêt du navire et sa disparition, il s'est écoulé 40 secondes".
L'Algwastre a donc été proprement aspiré, ne laissant aucune chance au duo de pêcheurs grandcopais. On comprend donc mieux aujourd'hui pourquoi un des deux corps gisait à côté de son gilet de sauvetage gonflé, pourquoi Jacky Anquetil et son fils n'ont pas lance de signal de détresse et pourquoi leur radeau de survie a été retrouvé vendredi, au pied des falaises de Vierville-sur-mer.
Comme nous l'indiquions au lendemain du naufrage, ce drame est donc à rapprocher de celui du Chelaris J survenu le 1er octobre 2003. Ce chalutier de Guernesey avait fait naufrage au sud de l'île d'Aurigny. Brutal, rapide, cet accident de pêche avait coûté la vie à quatre marins, surpris par une croche. Deux corps avaient même été retrouvés dans l'épave, comme surpris et prisonniers du navire.
Article rédigé par Frédéric Oblin, de lamanchelibre.fr.
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