C'est le 24 avril 2017 que l'ex-épouse de Gilles Raillot, 42 ans, se rend au commissariat de Pontoise (Val-d'Oise), ville où elle réside avec son nouveau compagnon. Elle y dépose plainte contre son ex-mari pour corruption et atteinte sexuelle sur leur fille de 12 ans. Celle-ci se rend régulièrement chez son père comme en a décidé la justice à l'issue de leur divorce.
Des photos de nus
La mère de l'adolescente a remarqué le visage fermé de sa fille depuis quelque temps et une aversion certaine envers les hommes. Elle consulte le téléphone portable de l'enfant et découvre de nombreux messages à caractère sexuel ainsi que des photos de son ex-mari totalement nu. Elle connaissait l'obsession de son ex-mari et le savait capable de ce type de déviances.
Elle interroge sa fille, qui jure qu'il ne l'a pas touchée. Ce "jeu" glauque durait depuis un an. Dans les messages envoyés par son père, les demandes pour lui envoyer des photos de sa fille nue sont légion. Le drame est que la jeune fille s'est exécutée.
L'homme nie les faits
Le 10 mai 2017, elle dépose une nouvelle plainte dans laquelle elle dévoile aux policiers la répugnance et les mêmes faits réitérés. Entendue à son tour, l'adolescente reconnaît avoir envoyé des photos à son père et ne voulait pas que cela s'ébruite. Elle confirme également les propos à caractère sexuel qu'ils échangeaient. Devant le tribunal correctionnel de Rouen (Seine-Maritime), le prévenu affirme : "Je n'ai jamais fait tout ça".
Pour les enquêteurs, la manipulation d'une jeune personne de 12 ans ne fait aucun doute. Il est interpellé et placé en garde à vue le 10 mai 2017 et continue de nier les allégations portées contre lui, mais se contredit en permanence en reconnaissant les faits pour les nier à nouveau. L'examen de la jeune fille ne montre aucune trace de rapport sexuel.
Pour la partie civile, "le prévenu a su manipuler sa victime". Pour le Procureur de la République, "les faits sont dramatiques pour l'adolescente". La défense du prévenu souligne que "des démarches sérieuses ont été entamées pour se guérir". Après délibération lors de l'audience, lundi 16 juillet 2018, le tribunal le condamne à deux ans de prison dont un an assorti du sursis ainsi qu'à une mise à l'épreuve de deux ans.
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