C'est à Caudebec-les-Elbeuf (Seine-Maritime), samedi 14 juillet 2018, que Lhoussaine Oumlkir, 25 ans, pénètre par effraction dans une maison avec la ferme intention d'y voler ce qu'il pourra y trouver. Il est tôt le matin et les occupants dorment paisiblement quand le fils de la victime entend des bruits suspects dans le salon de la maison. Il y descend et se trouve nez à nez avec un individu manifestement peu préparé à ce genre d'aléa.
Loin d'en avoir peur, le jeune homme se rue sur l'intrus tout en appelant son père. Les deux hommes parviennent à maîtriser l'individu, qui n'oppose pas de résistance. Il est maintenu au sol et ligoté aux pieds et aux mains. Les services de police sont appelés et interviennent au bout de plusieurs heures, puisqu'un incendie les a retenus en ville. Dans l'attente, le prévenu menace de mort les deux victimes puis se calme et supplie qu'on le détache.
Il veut porter plainte
Placé en garde à vue le jour des faits, il refuse le test de l'éthylomètre alors que les policiers l'ont trouvé passablement alcoolisé. "J'étais ivre, je n'étais pas venu pour voler", dit-il lors de sa comparution immédiate. Dans son audition, il souhaite porter plainte pour coups et blessures à l'encontre des résidents eux-mêmes agressés. Une visite médicale constate en effet des éraflures sur le corps du prévenu.
Les victimes, entendues, reconnaissent l'avoir atteint physiquement en voulant le maîtriser. Son casier judiciaire affiche 16 mentions pour vols et violences. Pour le procureur de la République, "le prévenu ne peut contester les faits". Sa défense souligne qu'il "a déjà compris les risques encourus". À l'issue de ses délibérations, le tribunal le condamne à deux ans de prison ferme et prononce son maintien en détention.
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