"Je n'ai pas de mots pour vous remercier, c'est tellement fort ce qui se passe", a lancé le gardien des Bleus depuis le balcon du 3e étage à une foule de 5 à 6000 personnes qui s'étaient rassemblées dans la rue Saint-François de Paul, fermée à la circulation pour l'occasion.
Entouré de sa femme Marine, épousée à Nice, et de ses deux filles de 4 et 8 ans, il a reçu des mains du maire (LR) Christian Estrosi le trophée de la ville de Nice, un aigle, posé pour la circonstance sur deux étoiles, comme les deux Mondiaux remportés par la France.
"Je n'ai pas encore réalisé qu'on a gagné la Coupe du monde", a encore dit Lloris.
Accueilli par la Marseillaise, mais aussi "I will survive" de Gloria Gaynor, l'hymne officieux du titre de 1998, et "We are the champions" de Queen, le gardien a orchestré un gigantesque "claping islandais" avec la foule, où se mêlaient des panneaux "Merci Hugo", "Hugo on t'aime".
"J'ai encore du mal à réaliser (le titre, ndlr), a dit Lloris lors du point presse précédent son bain de foule. J'ai retrouvé ma ville natale à laquelle je tiens beaucoup."
La tournée des bistrots
Formé à l'OGC Nice, le gardien de l'équipe de France a annoncé qu'il allait reverser sa prime de champion du monde au FC Cimiez, le club où il a découvert le foot, petit garçon, et qui s'appelait alors le Cedac.
Il a également raconté que "beaucoup de choses" étaient passées dans sa tête "au coup de sifflet final de la victoire contre la Croatie (4-2), le travail, les personnes importantes sur mon chemin, je ne pensais pas un jour brandir ce trophée".
Le Niçois a cité Régis Bruneton, son tout premier éducateur. "Je lui dois beaucoup, il m'a éduqué avec les vraies valeurs du football", s'est-il souvenu.
Il entend "profiter de ma famille et de mes amis mais dans le calme et la discrétion", a-t-il ajouté. Son père et son frère vivent à Nice, sa mère est décédée il y a dix ans.
Lloris entend aussi tenir un pari fait en janvier: effectuer la tournée des bistrots à Nice s'il devenait champion du monde. "C'est prévu, mais ce sera fait discrètement, on cherchera la bon moment pour le faire", a-t-il confié.
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