Le régime a ouvert dimanche un nouveau front dans la province de Qouneitra, qui borde la ligne de démarcation sur le plateau du Golan, en majeure partie occupé et annexé par Israël, après avoir repris le contrôle de la quasi-totalité de la province voisine de Deraa.
Au moins 14 civils, "dont deux femmes et cinq enfants" ont péri dans des frappes aux abords de la localité de Aïn al-Tina", à Qouneitra, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), sans être en mesure d'indiquer s'il s'agissait de raids russes ou du régime.
Des militants ont partagé sur les réseaux sociaux des images des victimes, des enfants blancs de poussière, enveloppés dans des couvertures tachés de sang.
Il s'agissait de déplacés, qui avaient trouvé refuge dans un immeuble abandonné, après avoir fui des combats ailleurs dans le sud, selon l'OSDH.
Par ailleurs, un civil a été tué dans des raids russes aux abords de la localité d'El-Aliyah, dans l'ouest de la province de Deraa, tout près de Qouneitra, a affirmé l'OSDH.
"Depuis mardi matin, des raids russes intensifs et des barils d'explosifs largués par le régime visent un secteur à cheval entre Qouneitra et Deraa,", a indiqué à l'AFP le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane.
C'est dans cette région que sont déployés les jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham, organisation dominée par l'ex-branche d'Al-Qaïda, selon la même source.
Ces jihadistes ne sont pas concernés par l'accord dit de "réconciliation" négocié le 6 juillet par la Russie, qui de fait a entraîné une capitulation des rebelles dans la province de Deraa, désormais passée quasi-entièrement sous le contrôle du régime.
Dimanche et lundi, au moins 43 combattants pro-régime ont été tués dans les combats dans le sud, des violences qui ont fait au moins 48 morts parmi les insurgés, en grande majorité des jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham, selon l'OSDH.
Toutefois, cherchant à emboîter le pas aux rebelles de Deraa, au moins cinq localités insurgés dans la province de Qouneitra ont hissé lundi le drapeau du régime "dans l'optique de rejoindre l'accord de réconciliation", a précisé M. Abdel Rahmane.
"Les factions rebelles dans ces localités ont abandonné les combats contre le régime pour éviter les bombardements et les destructions", a-t-il précisé.
Déclenché en 2011, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé.
Il a fait plus de 350.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.
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