"On est super fiers de cette équipe, ils sont vraiment devenus nos joueurs. Didier Deschamps a vraiment créé un bel équilibre", s'enthousiasme Priscilla Lagneaux. "Alors il fallait qu'on les voie, et puis la Coupe aussi", ajoute cette préparatrice de commandes.
Venue de Châteaudun (Eure-et-Loir) avec des amis, Priscilla campe sous le soleil de plomb depuis midi. Pour elle, pas question de laisser passer la chance de voir de près Paul Pogba, son chouchou.
Comme le 13 juillet 1998, les Bleus de Didier Deschamps - capitaine à l'époque, aujourd'hui sélectionneur - doivent descendre "les Champs" dans un bus à impériale en empruntant un couloir aménagé sur un côté de l'avenue. Ils ont atterri peu avant 17H00 à Roissy-Charles-de-Gaulle.
L'équipe de France est ensuite attendue à l'Elysée par le président Emmanuel Macron.
Des dizaines de milliers de supporters se sont massés depuis la mi-journée sur la "plus belle avenue du monde", reprenant la liesse là où ils l'avaient laissée dimanche soir après la victoire contre la Croatie (4-2) qui a propulsé "la bande à Griezmann" au sommet, 20 ans après la prouesse des Bleus de Zinédine Zidane.
Devant l'Arc de Triomphe, l'avenue est pleine à craquer. La foule chante et agite un immense drapeau tricolore.
Concours de chants
"Mais c'est quoi ce monde!", s'exclame un gamin juché sur les épaules de son père, pendant que les plus athlétiques grimpent aux platanes et aux lampadaires pour profiter du spectacle.
Pour patienter, certains se lancent dans un petit concours de chants. La Marseillaise succède aux chants de supporters sur Benjamin Pavard et au "Poooh Poh Poh Poooh Poh Pooooh Poh", inspiré du célèbre morceau "Seven Nation Army" du groupe de rock The White Stripes.
Bleu, blanc, rouge, le tricolore se décline à toutes les sauces: drapeaux, couronnes de fleurs, chapeaux de cowboy ou à clochettes, maquillage sur les joues ou les lèvres.
Certains vivent leurs premiers moments de gloire, comme Pierre-Antoine Bernabeu, 5 ans, qui se chamaille avec sa sœur Anna, 16 ans, pour s'envelopper dans un drapeau tricolore plus grand que lui.
"Ça fait tellement plaisir, c'est une belle France qu'on a. Tout le monde est joyeux, tout le monde est cool", lance Anna. "Mon père m'a tellement bassinée avec 98, maintenant je peux vivre ça aussi!".
"J'ai pas réussi à les emmener sur les Champs hier (dimanche), alors je me rattrape aujourd'hui", sourit le papa, Olivier.
Les Bleus ont pris du retard, mais malgré la chaleur, certains s'en frottent les mains.
Dans le jardin des Ambassadeurs, au pied de l'avenue, Abdel Mansour vend ses drapeaux et écharpes tricolores à tour de bras. "Le but, c'est de vider le stock", rit-il. "Franchement, la victoire ça fait du bien, surtout après avoir perdu l'Euro chez nous en 2016. On s'est bien rattrapé!"
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