Le pouvoir de Bachar al-Assad avait lancé le 19 juin une offensive dans la province méridionale de Deraa, obligeant les rebelles à accepter près de trois semaines plus tard un accord dit de "réconciliation" parrainé par Moscou, qui s'apparente à une capitulation.
Quelques groupes insurgés isolés ont toutefois refusé cette option, et le régime a recours à la force pour reconquérir les localités sous leur contrôle.
A la faveur des négociations et des bombardements meurtriers, Damas a repris plus de 80% de la province de Deraa, et vise désormais la région voisine de Qouneitra, qui borde la ligne de démarcation sur le plateau du Golan, en majeure partie annexé par Israël.
Dans l'ouest de Deraa, "les forces du régime ont repris les localités d'al-Hara, Samlin, al-Tiha et Zimrine", a indiqué à l'AFP le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.
A l'exception de la localité d'Al-Tiha, reconquise par la force, les trois autres ont été cédées par les rebelles dans le cadre de l'accord, qui prévoit l'abandon par les combattants de l'artillerie lourde et moyenne, ainsi qu'un retour des institutions étatiques, selon l'OSDH.
D'intenses raids aériens du régime et de la Russie ont toutefois visé une colline dans les environs d'Al-Hara, tuant quelque 30 combattants de Hayat Tahrir al-Cham, coalition jihadiste dominée par l'ex-branche d'Al-Qaïda et exclue de l'accord, d'après l'OSDH.
Les forces prorégime avaient brièvement pris le contrôle de cette colline, mais une embuscade des jihadistes a fait 12 morts dans leurs rangs, les contraignant à battre en retraite, selon la même source.
Citant une source militaire, l'agence officielle Sana a confirmé la reprise de plusieurs localités, notamment al-Tiha et Zimrine.
Lundi, de nouveaux raids aériens du régime ont par ailleurs visé la province de Qouneitra, pour le deuxième jour consécutif, selon l'OSDH.
Les récents développements dans le sud syrien ont mis Israël en alerte, et l'Etat hébreu a intensifié ses frappes chez son voisin, visant des positions du régime ou de son allié iranien.
Déclenché en 2011 par la répression de manifestations pacifiques par le régime, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé.
Il a fait plus de 350.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.
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