De Chris Froome, le vainqueur sortant, à Romain Bardet, la meilleure chance française, les candidats au podium et à la victoire fixent le rendez-vous. C'est à Roubaix, quelques minutes avant le coup d'envoi de la finale de la Coupe du monde, qu'un premier point pourra être fait sur les chances respectives.
D'une phrase, Bardet condense le problème: "Je n'ai pas peur des pavés mais on les appréhende forcément parce qu'on peut tout perdre sur cette étape."
"Il suffit d'un écart devant soi, d'une chute. On peut être bloqué et ça peut se compliquer très rapidement", souligne le Français qui n'a jamais pris part à Paris-Roubaix. Comme bon nombre des candidats au maillot jaune, hormis l'exception du Gallois Geraint Thomas (7e en 2014). Quant à Froome, il n'a participé à la "reine des classiques" qu'une seule fois, en début de carrière (abandon en 2008).
"Une grande lessiveuse"
Mais Bardet est loin de se présenter en victime au moment d'aborder les 21,7 kilomètres de pavés: "Je compte beaucoup sur cette étape pour faire des écarts. J'ai hâte d'y être même si je sais que ça va être un peu une grande lessiveuse."
L'approche du premier secteur à la sortie de Cambrai, après une heure de course, annonce une tension extrême. Pour entrer en bonne position et limiter les risques d'incident ou de chute, la hantise des coureurs du classement général.
Les écarts seront-ils importants ? En 2014, l'Italien Vincenzo Nibali (futur vainqueur du Tour) avait pris un net avantage. Mais le "Requin de Messine" avait réalisé un numéro de virtuose sur des pavés glissants, par un temps de chien.
L'année suivante, le Tour avait rencontré des conditions bien plus clémentes. Et les favoris n'avaient pu se départager, à ceci près que Froome s'était montré à la hauteur, et même plus, dans l'exercice.
Cette fois, le temps est sec, gage de risque moindre. Mais la dose des pavés -la plus importante dans le Tour depuis le début des années 1980- et leur difficulté promettent une course haletante et rapide.
Froome se dit confiant. "On attend l'étape des pavés", souriait d'ailleurs le Britannique, samedi matin, au départ de Dreux. "Aujourd'hui, c'est pour les sprinteurs".
Greipel et Gaviria déclassés
Le pronostic s'est évidemment vérifié à Amiens, où Groenewegen a confirmé sa valeur en dominant nettement ses rivaux. A 25 ans, le Néerlandais est en passe de devenir une "pointure" du sprint. Son déboulé sur les Champs-Elysées, l'an passé, à la fin du Tour 2017 l'annonçait.
Dans le sprint, lancé de loin par Peter Sagan, l'Allemand André Greipel et le Colombien Fernando Gaviria se sont frotté de près. Le premier a légèrement obliqué sa trajectoire et a fermé le passage à son rival, qui a répliqué par deux coups de casque.
Le jury a déclassé les deux coureurs pour sprint irrégulier. Conséquence: Sagan a hérité de la deuxième place de l'étape... pour la troisième fois en huit jours. Le champion du monde compte aussi deux victoires d'étape et peut arrondir son total dimanche, si l'on se souvient qu'il est le dernier vainqueur de Paris-Roubaix.
Une chute massive, à 17 kilomètres de l'arrivée, a coûté cher à Dan Martin, le vainqueur de la 6e étape à Mûr-de-Bretagne. L'Irlandais, sixième du Tour l'an passé, a perdu plus d'une minute et récolté surtout des blessures à même de l'amoindrir sensiblement dans les prochains jours.
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